MaPrimeRénov’ : Demande de prolongation des mesures d’ajustement
Le 27 septembre dernier, 29 acteurs de la rénovation ont adressé une lettre ouverte au nouveau gouvernement, lui demandant de prolonger et pérenniser les règles du dispositif MaPrimeRénov’.
Pérenniser les mesures d’ajustement
« En l’absence à court terme d’une stratégie plus globale pour dynamiser le secteur et dans l’attente d’un travail à mener de simplification des parcours de rénovation pour les particuliers et les professionnels, nos organisations appellent au maintien, a minima, des mesures d’ajustement actuellement en vigueur ». Ce sont en ces termes que les signataires de la lettre ont adressé leur souhait au gouvernement Barnier, le vendredi 27 septembre. Parmi les signataires on pouvait retrouver les énergéticiens EDF et Engie, la Fédération du Bâtiment (FFB), l’Union française (UFE), le syndicat des énergies renouvelables (SER), la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), ainsi que des fabricants et distributeurs professionnels d’équipements et matériaux, des bailleurs sociaux, syndics, gestionnaires de biens, notaires, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre.
Depuis le 1er janvier 2024 MaPrimeRénov’ était soumise à davantage de conditions dans l’objectif de privilégier les rénovations d’ampleur au détriment des mono-gestes afin de répondre plus efficacement au défi de la décarbonation du bâtiment. Pourtant, en parallèle de cette nouvelle stratégie, des mesures d’ajustement à durée limitée (du 15 mai au 31 décembre 2024) avaient été instaurées pour permettre l’accès aux aides pour les travaux simples sans avoir à réaliser de diagnostic de performance énergétique.
« Répondre à l’effondrement des travaux de rénovation »
Pourquoi de tels ajustements, semblant aller à l’encontre de la stratégie initiale, ont-ils été adoptés ? Afin de « répondre à l’effondrement des travaux de rénovation qui pénalise l’activité du secteur et la réussite des objectifs environnementaux », expliquent les signataires. Leur objectif est donc de voir l’application de ces ajustements se prolonger au-delà du 31 décembre 2024. Dans le cas contraire « Les gains de pouvoir d’achat liés à la réduction des factures énergétiques ne se concrétiseront pas pour de nombreux ménages et les objectifs de décarbonation de la France ne seront pas atteints pour le bâtiment », prévient la lettre.
Et les acteurs du secteur de préciser que la prolongation des mesures n’est pas incompatible avec l’agenda budgétaire et participera à la « transition écologique dans le bâtiment ». Enfin, ils mettent en garde : « Un retour à la reforme initiale du début 2024 mettrait en péril la trajectoire de massification envisagée et aurait des conséquences également désastreuses pour le secteur du bâtiment et industriels et distributeurs professionnels ».