Dans le cadre du PoWR.Earth Summit à Paris, qui s’est déroulé les 13 et 14 mars, l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) a présenté deux analyses pour l’avenir énergétique : « La flexibilité du système électrique » et « Le stockage dans la transition énergétique ». Ces études mettent en lumière la nécessité d’un vaste programme pour accroître la flexibilité du système électrique, ainsi qu’une vision nuancée du développement du stockage énergétique.

Il faut accélérer le déploiement de la flexibilité

La première étude révèle l’importance de la flexibilité – la capacité des systèmes de production, consommation et stockage d’électricité à s’adapter rapidement. Avec l’augmentation des énergies renouvelables, piloter cette flexibilité devient essentiel pour équilibrer l’offre et la demande. «  en 2035, d’après les dernier travaux de RTE, le mix électrique français sera constitué de 45-50% d’énergie renouvelable, dont 65 GW de centrales solaires (soit la puissance du parc nucléaire actuel), et devra alimenter 18 millions le nombre de véhicules électriques. Un des leviers sera donc de piloter la recharge de ces véhicules pour la faire correspondre aux moments où la production photovoltaïque sera la plus importante. » souligne l’ADEME.

Le stockage d’énergie, clé de voûte de la transition énergétique

À l’heure où le monde se tourne résolument vers les énergies renouvelables, l’ADEME pointe un défi majeur : l’intégration harmonieuse de ces énergies variables dans notre mix énergétique. Historiquement dominé par des sources aisément stockables comme les combustibles fossiles, notre système doit désormais trouver un nouvel équilibre, où la flexibilité et le stockage d’énergie jouent des rôles clés. « L’une de ces solutions est de recourir à du stockage d’énergie pour restituer de la chaleur, du gaz ou de l’électricité. » explique l’ADEME. Les infrastructures comme les stations de transfert d’énergie par pompage, les batteries, ou les systèmes de conversion énergie-gaz-énergie (power-to-gas-to-power) sont des exemples de solutions envisagées.

Les analyses et modélisations de l’ADEME et d’autres organismes (RTE, ENTSOE) prévoient que le rôle du stockage dépendra largement des avancées en matière de flexibilité. Malgré l’augmentation de la production d’énergies renouvelables, une puissance de stockage massive ne sera pas nécessaire si la demande peut être ajustée efficacement.

L’ADEME indique qu’une grande part de l’énergie éolienne et solaire pourrait être consommée directement, sans passer par le stockage. Les prévisions suggèrent qu’en 2050, au moins 76% de l’énergie solaire et 86% de l’énergie éolienne produites pourront être utilisées immédiatement. Toutefois, pour les scénarios prévoyant moins de flexibilité, des capacités de stockage ou des solutions alternatives devront être développées.

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.