Nucléaire : 2024 s’ouvre sous de meilleurs auspices que 2023
Un nouveau réacteur nucléaire a été connecté au réseau de RTE dans la nuit de mardi à mercredi, portant le nombre total de réacteurs disponibles à 47, soit cinq de plus qu’en janvier 2023, selon le gestionnaire des lignes à haute tension RTE.
47 réacteurs nucléaires désormais disponibles
Cette opération planifiée n’est pas liée à l’épisode de froid actuel en France et dans les pays voisins, d’après RTE.
Elle vise à permettre à la France de disposer du plus grand nombre de réacteurs depuis l’hiver 2022 et le début de la crise de la corrosion sous contrainte fin 2021, qui a entraîné l’arrêt de nombreux réacteurs parmi les 56 que compte le parc nucléaire français.
Cette crise, combinée aux tensions en Ukraine, avait suscité des craintes de coupures d’électricité pendant l’hiver 2022/2023.
Le parc nucléaire atteint désormais une puissance de « plus de 50 GW », soit plus de 80% de la puissance installée, a précisé RTE. Cette disponibilité s’aligne sur les prévisions faites par RTE en novembre 2023 pour la période hivernale, souligne la filiale d’EDF dans un communiqué.
Une consommation qui reste modérée
RTE estime encore que la consommation d’électricité en France atteindra 84 GW à 19h00 ce mercredi, un niveau inférieur à ceux de la période de référence 2014-2019 pour le mois de janvier, même pendant les périodes de froid.
Malgré une augmentation de la consommation par rapport aux semaines précédentes, la journée est classée EcoWatt vert, sans signe d’alerte concernant la sécurité d’approvisionnement, selon RTE.
La consommation de début d’année suit la tendance à la baisse entamée depuis l’hiver 2022-2023, avec une baisse de 7,5% de la consommation nationale d’électricité au 31 décembre 2023 par rapport à la moyenne des années pré-pandémiques 2014-2019, précise RTE.
En termes de production électrique, après le nucléaire, les centrales hydrauliques devraient constituer la deuxième source ce mercredi.
La remontada d’EDF en 2023
En 2023, la production d’électricité nucléaire d’EDF en France a enregistré une augmentation significative, atteignant 320,4 TWh, soit une hausse de 14,8% par rapport à l’année 2022, année noire pour l’Electricien. Cette croissance de 41,4 TWh a été rendue possible par l’optimisation et la gestion efficace des projets liés à la corrosion sous contrainte, a tenu à souligner le groupe. Le chemin est cependant encore long jusqu’aux 400 TWh visés par EDF en 2030.
Une autre note positive concerne la production d’électricité hydraulique, stimulée par le niveau satisfaisant de remplissage des barrages, malgré la sécheresse dans certaines régions pendant l’été. Cette production a connu une augmentation remarquable de 19,4%, atteignant 38,7 TWh.