Julien Teddé décrypte le poids de l’obligation de capacité sur les factures
Dispositif initié dans le cadre de la loi NOME, le mécanisme de capacité a entrainé un surcoût pour l’ensemble des consommateurs d’électricité, et ce, quel que soit leur contrat. Quel bilan dresser à + 1 an de mise en application ?
Julien Teddé livre son point de vue.
Extrême thermo-sensibilité de sa consommation électrique d’un côté, appauvrissement des investissements dans les moyens de production de l’autre : la France se devait de réagir pour assurer la sécurité de l’approvisionnement électrique de l’Hexagone.
Le mécanisme de capacité est une réponse : il a pour ambition de garantir l’Équilibre Offre Demande (EOD) à tout moment de l’année.
Cependant, cette sécurisation n’est pas sans effet sur la facture des clients finaux. Les surcoûts supportés par les fournisseurs (autrement appelés obligation de capacité) sont reportés sur la facturation des consommateurs : pour 2018, le surcoût représente 2 à 3 % des factures d’électricité́ et, selon Julien Teddé, il pourrait gagner encore 1 à 2 points en 2019.
Ce surcoût dépend tout à la fois du fournisseur et du site concerné. Julien Teddé l’explique : « Les plus grands sites sont assurés de payer pour l’obligation de capacité que leur consommation a effectivement générée. Ce qui est notamment avantageux quand la consommation est modulable. Les autres consommateurs ont deux options : soit ils préfèrent prévoir et anticiper et optent pour le surcoût constant sur l’année ; soit ils privilégient la compétitivité et font le choix de l’horosaisonnalisation. »
L’avis de notre expert ? Revendiquant son « aversion au risque », il est, pour sa part, partisan du prix constant, en raison de la visibilité et la sérénité qu’il offre.