L’ONU alerte le G20 sur les risques économiques liés au climat
L’ONU Climat demande aux membres du G20 de dépasser leurs divisions géopolitiques pour prendre conscience des effets dévastateurs du changement climatique sur leurs économies. Il appelle à un « nouvel accord financier » pour soutenir les nations en développement dans leur combat contre le réchauffement global.
Climat : l’inaction n’est pas une option
Simon Stiell, responsable de l’ONU Climat, a clairement indiqué dans un discours prononcé à Londres que se défausser des responsabilités et minimiser l’importance du climat ne constituent pas une stratégie viable face aux dommages déjà infligés par le changement climatique aux économies du G20.
Les divisions sur les conflits en Ukraine et à Gaza ont conduit à une impasse au sein du G20, lors de la dernière réunion des ministres des Finances. Cependant, le financement de la transition énergétique et de l’adaptation aux changements climatiques reste une priorité pour les économies en développement, particulièrement en amont de la COP29 à Bakou.
Le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) exhorte le G20 à utiliser sa « puissance de feu financière » pour combattre les émissions croissantes et soutenir l’adaptation aux changements climatiques, en rappelant l’action décisive de ce groupe lors de la crise financière de 2008.
Le G7 doit agir
La nécessité pour les pays du G7 d’agir en tant que principaux actionnaires de la Banque Mondiale et du FMI est soulignée, avec un appel à relever les ambitions en matière de réduction des gaz à effet de serre pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement à 1,5°C.
La libération de l’aide financière est considérée comme une condition essentielle pour que les pays en développement puissent réaliser leurs objectifs climatiques. Sans cette aide, même les économies du G7 pourraient faire face à des difficultés sévères et durables, prévient le chef de l’ONU Climat.
Simon Stiell met in fine en garde contre les effets combinés de l’inflation et des défis de la transition écologique qui pourraient compromettre les objectifs climatiques des nations avancées et affecter la solidarité financière globale, particulièrement à l’approche des élections européennes.