Le pétrole flanche après de premières données sur les stocks américains
Les prix du pétrole baissaient mercredi après de premières données indiquant une accumulation des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière, pesant ainsi sur les cours.
Vers 10H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, perdait 1,00% à 82,81 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 1,17% à 77,95 dollars.
La fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient grimpé d’environ 8,4 millions de barils la semaine achevée le 23 février, et ceux d’essence diminué de 3,3 millions de barils.
Cette « augmentation plus importante que prévu des stocks de pétrole brut américains signalée par l’API » a « refroidi l’enthousiasme » des investisseurs la veille, affirme Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.
Les données de l’API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), que le marché attend plus tard dans la journée.
Les analystes tablent pour leur part sur une hausse de 3,717 millions de barils des réserves commerciales de brut, et sur une baisse de 2,835 millions de barils d’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par l’agence Bloomberg.
Par ailleurs, les investisseurs scrutent toujours la situation géopolitique au Moyen-Orient.
« Les incertitudes persistent quant à un éventuel cessez-le-feu à Gaza, tandis que les rebelles houthis au Yémen continuent de perturber le transport maritime sur la mer Rouge, entraînant une hausse des coûts de fret et des retards dans les expéditions », résume John Plassard, analyste chez Mirabaud.
En parallèle, le marché s’attend à ce que des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) annonce au début du mois de mars la reconduction de leurs coupes volontaires de production pour un nouveau trimestre.
Mais « la décision plausible de l’Opep+ de ne pas toucher aux réductions de production » devrait empêcher les prix de plonger, « plutôt que de les pousser vers 90 dollars le baril et au-delà », estime M. Varga.
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