La feuille de route énergétique de la France pour la période 2025-2035 n’est pas encore arrêtée. C’est le message qu’a souhaité faire passer François Bayrou mardi 6 mai devant le Sénat, en affirmant que le décret fixant la future programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ferait l’objet d’une écoute attentive des parlementaires avant sa publication, attendue à l’été.
Une concertation renforcée avec le Parlement
Devant la chambre haute, le Premier ministre a insisté sur le caractère encore ouvert de la réflexion : « Cette programmation pluriannuelle de l’énergie n’est pas écrite à l’avance. Toutes les analyses seront prises en compte avant sa rédaction finale », a-t-il déclaré.
Ce débat parlementaire s’inscrit dans la continuité des échanges déjà entamés le 28 avril à l’Assemblée nationale, dans un contexte de pressions politiques croissantes autour des choix énergétiques du gouvernement.
François Bayrou a précisé que le décret définissant la PPE ne serait publié qu’après l’examen, à partir du 16 juin, d’une proposition de loi portée par le sénateur LR Daniel Gremillet. Le texte, déjà adopté au Sénat, vise à inscrire dans la loi les grandes orientations énergétiques pour la décennie à venir.
Un cap clair : sobriété, nucléaire et renouvelables
Le projet de PPE s’inscrit dans l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Il prévoit une réduction significative de la part des énergies fossiles dans la consommation finale d’énergie : de 60 % en 2023 à 42 % en 2030, puis 30 % en 2035.
Sur le plan de la production électrique, le gouvernement et le Sénat semblent désormais alignés sur un point essentiel : le nucléaire constitue le socle du mix énergétique français.
En rupture avec la précédente PPE, qui envisageait la fermeture de réacteurs, le nouveau texte prévoit la construction de six nouveaux EPR2. Le développement des énergies renouvelables reste une priorité affirmée, notamment à travers l’accélération de l’éolien en mer.
Résilience et diversité du mix énergétique
En marge de son intervention, François Bayrou a également réagi à la panne électrique d’ampleur survenue en Espagne et au Portugal le 28 avril, rappelant que la France bénéficiait d’une meilleure résilience. Il a mis en avant une part plus équilibrée des sources d’énergie, des interconnexions électriques solides et une moindre dépendance aux énergies renouvelables variables.
Le Premier ministre a ainsi souligné les risques d’un mix énergétique trop concentré : « Il est dangereux de concentrer sur une seule source d’énergie l’ensemble de la consommation », a-t-il averti.
(Source @AFP)
Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée
Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.
Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.
