Le Qatar s’engage dans de nouveaux contrats de fourniture GNL
Le Qatar, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL), envisage de finaliser de nouveaux contrats de fourniture à long terme pour répondre à la demande croissante à l’échelle internationale. Saad al-Kaabi ,ministre de l’Énergie de l’émirat du Golfe, qui préside également QatarEnergy, a ainsi indiqué que l’entreprise avait déjà signé des contrats pour 25 millions de tonnes de GNL l’année précédente et prévoit d’en signer davantage cette année.
Une demande mondiale de GNL en hausse
Lors du Forum économique du Qatar, al-Kaabi a rappelé que l’ajustement des termes, conditions et prix était essentiel, notant une demande massive tant en Asie qu’en Europe. Il a aussi mentionné que l’Europe commence à adapter ses stratégies pour assurer une stabilité à long terme dans son approvisionnement énergétique.
Les principaux clients asiatiques comme la Chine, le Japon et la Corée du Sud restent prioritaires, mais l’intérêt s’accroît également parmi les pays européens cherchant des alternatives au gaz russe. En février, le Qatar a annoncé des projets pour augmenter la production du plus grand gisement de gaz naturel au monde, partagé avec l’Iran, visant une capacité future de 142 millions de tonnes par an d’ici 2030.
Récemment, plusieurs accords de fourniture de GNL ont été conclus avec des entreprises telles que Total (France), Shell (Royaume-Uni), Petronet (Inde), Sinopec (Chine) et Eni (Italie). Les dirigeants de TotalEnergies et ExxonMobil, présents au forum, ont affirmé que le GNL resterait une ressource essentielle pour le futur énergétique mondial.
Défis climatiques et perspectives énergétiques
Malgré les préoccupations environnementales et les appels à se détourner des combustibles fossiles, les dirigeants du secteur énergétique, comme Patrick Pouyanné de TotalEnergies, soulignent que la transition vers des énergies plus propres ne sera pas immédiate.
Face aux interrogations sur un éventuel surplus de production de GNL, Patrick Pouyanné estime qu’une offre plus abondante pourrait réduire les prix et attirer de nouveaux clients, notamment l’Inde qui cherche à réduire sa dépendance au charbon.