Le report du terminal méthanier flottant grec inquiète
La mise en service du premier terminal GNL flottant Grec de 5,5 milliards de mètres cubes (Gm³) par an a été reportée jusqu’à nouvel ordre, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité d’approvisionnement de l’Europe cet hiver, ont déclaré des acteurs du marché au média spécialisé Montel.
Un démarrage reporté à l’automne a minima
Le terminal de stockage et de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL), situé dans la mer Égée, près d’Alexandroupolis, devait initialement être opérationnel à la mi-juin. Toutefois, des sources régionales indiquent qu’un lancement en octobre est plus probable. Une source interne à Gastrade, l’opérateur du terminal, a confié à Montel qu’aucune date de lancement précise n’était encore fixée.
Le terminal est destiné à approvisionner le marché national grec ainsi que plusieurs autres pays dans le cadre de l’initiative du corridor vertical, qui relie la Grèce à la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Moldavie et l’Ukraine. Il est jugé majeur pour les efforts de diversification des approvisionnements énergétiques dans la région.
En réponse à ce report, le ministre bulgare de l’Énergie a exhorté Gastrade à accélérer les démarches pour permettre le démarrage commercial du terminal.
Pas d’impact immédiat, mais quid de l’hiver ?
Malgré ce report, il ne devrait pas y avoir d’impact immédiat sur la dynamique du marché européen ou sur les prix, en raison de l’abondance de l’offre régionale et des niveaux de stockage relativement élevés. Cependant, si le retard dépasse le quatrième trimestre, il pourrait avoir des conséquences importantes, notamment en cas de temps très froid, selon plusieurs acteurs du marché.
Par ailleurs, l’accord de transit de la Russie pour fournir du gaz à l’Autriche et à la Slovaquie via l’Ukraine expirera à la fin de cette année et ne devrait pas être renouvelé. Ce qui implique que les deux pays devront chercher d’autres sources d’approvisionnement en gaz.