Stocks de gaz : Gazprom sommé de remplir les réservoirs européens
Mercredi 27 octobre, Vladimir Poutine à l’occasion d’une réunion avec Alexeï Miller, PDG de Gazprom, a demandé à ce que le géant gazier approvisionne les réservoirs européens, une fois les réservoirs russes remplis.
« Je vous prie, après la fin du remplissage des réservoirs souterrains de gaz en Russie, d’ici au 8 novembre ou le 8 novembre, de commencer un travail graduel et planifié pour augmenter les volumes de gaz dans vos réservoirs souterrains en Europe », a ainsi déclaré le président russe. Il a notamment évoqué l’Autriche et l’Allemagne.
« Cela permettra d’assurer de manière fiable, stable et rythmique nos obligations contractuelles et de fournir du gaz à nos partenaires européens en automne et en hiver », a-t-il estimé, ajoutant que cela permettra « une situation plus favorable sur le marché énergétique européen en général ».
Le gaz, principal responsable de la hausse des marchés actuelle
En Europe, les stocks de gaz restent toujours bas, les difficultés de remplissage s’étant multipliées alors qu’ils avaient été déjà entamés par l’hiver 2020 qui s’est prolongé…
Le président russe a pointé « une diminution de [la] production de gaz en Europe » à laquelle il ajoute une « réduction des approvisionnements en GNL sur les marchés européens, principalement en provenance des Etats-Unis ». « D’ailleurs, Gazprom a comblé ce manque, livrant même de plus [grandes quantités] que celles retirées [du marché] par les Américains et les fournisseurs du Moyen-Orient », a-t-il rappelé.
L’envolée actuelle des prix du gaz aurait pu, selon lui, être moindre si l’Europe avait choisi de signer des contrats à long terme avec Gazprom, au lieu de favoriser les achats sur le marché au comptant, volatil. Si la Russie assure vouloir livrer plus de gaz, elle souhaite néanmoins revenir à la pratique des accords pluriannuels.
« Cette annonce a eu un impact baissier immédiat sur les prix du gaz en Europe. » souligne le média spécialisé EUROP’ENERGIES. « Mais pour l’UE, même cette évolution à venir, qui peut paraître favorable, n’est pas une garantie de sérénité : Gazprom peut très bien accroître ses stocks en Europe sans par la suite augmenter ses ventes (ou bien en les augmentant faiblement). »