Malgré une dette publique jugée « excessive », la Cour des comptes exhorte la France à accélérer sa transition écologique. Dans son premier rapport annuel publié mardi, l’institution souligne l’urgence de rattraper les retards accumulés et alerte sur des résultats « insuffisants » face à l’ampleur des enjeux climatiques.


« Le statu quo n’est pas une option »


Lors d’une conférence de presse, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, a rappelé que « répondre à l’urgence écologique est vital ». Pour lui, seule « une action rapide, ordonnée et planifiée » permettra de conjuguer impératifs budgétaires et politiques climatiques.
Il rejette l’idée d’un arbitrage entre rigueur financière et écologie : la transition ne doit pas être « une variable d’ajustement », mais une priorité stratégique de l’État.


Objectifs sectoriels et planification renforcée


Le rapport appelle à fixer des objectifs chiffrés par secteur dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), incluant les émissions liées aux biens importés. La Cour préconise également de renforcer le rôle du Secrétariat général à la planification écologique (SGPE), aujourd’hui « fragilisé ».
Elle recommande enfin une meilleure coordination entre programmation climatique et finances publiques, suggérant que la Stratégie pluriannuelle des financements de la transition écologique (Spafte) soit présentée chaque année au Parlement en amont du budget.


Des résultats encore « fragiles »


Si certaines politiques publiques produisent déjà des effets positifs, elles restent « fragiles et insuffisantes ». Selon les données 2024, la France n’est plus en ligne avec ses objectifs climatiques : réduire ses émissions de 55 % d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050.


Investir tôt pour éviter de lourds coûts


Pour les Sages, retarder l’action coûtera bien plus cher que d’investir massivement dès aujourd’hui. Ils estiment les besoins annuels de financement à plus de 200 milliards d’euros, soit le double des montants actuellement mobilisés.
La Cour insiste sur la nécessité de combiner financements publics et privés, en démontrant mieux la rentabilité des projets. « Chaque euro investi en prévention permet d’économiser jusqu’à trois euros de dommages évités », rappelle le rapport.

Charlotte Martin Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.