Vers une hausse du prix du GNL, en raison d’une offre limitée ?
Interrogés par le média spécialisé Montel, des experts estiment que les prix du GNL en Asie devraient repartir à la hausse dans les prochains mois, en raison d’une demande accrue et de capacités d’exportation limitées.
GNL : un déséquilibre offre-demande à venir en Asie
« L’offre de GNL est très limitée en 2024 », a ainsi déclaré Marc Howson, responsable de l’Asie-Pacifique et du gaz naturel liquéfié (GNL) pour la société d’analyse Welligence Energy Analytics, à Montel ce vendredi 8 mars.
Or, en 2024, les acheteurs asiatiques devraient être plus nombreux que l’année qui vient de s’écouler. Cela entrainera un probable déséquilibre entre l’offre et la demande et poussera les prix du GNL en Asie à la hausse.
Par ricochet, la concurrence entre l’Europe et l’Asie en matière d’importations de GNL risque d’être relancée.
Une offre de GNL déficitaire pour 2024 et 2025
L’année dernière, seulement 13 millions de tonnes (équivalant à 17,7 milliards de mètres cubes) de nouvelles capacités de GNL ont été mises en service dans le monde. Selon Alex Siow, un analyste d’Icis basé à Singapour, on s’attend à ce que 20 millions de tonnes (soit 27,3 milliards de mètres cubes) soient mises en service cette année.
A contrario, la demande de gaz devrait augmenter de 8 % par rapport à l’année précédente et de 6 % supplémentaires en 2025, at-il précisé. Dans ce contexte, le cabinet prévoit un déficit d’offre de GNL de 15 millions de tonnes (20,5 milliards de mètres cubes) cette année et de 7 millions de tonnes (9,5 milliards de mètres cubes) l’année prochaine.
Quant à Marc Howson, il prévoit une augmentation rapide de la demande mondiale de GNL au cours des prochaines années, anticipant qu’elle dépassera les 550 millions de tonnes par an (soit 68,2 milliards de mètres cubes par an) d’ici 2030, comparé à environ 400 millions de tonnes par an en 2023. Il explique que cette croissance sera stimulée par la Chine ainsi que par les importateurs émergents d’Asie du Sud et du Sud-Est, où la production nationale de gaz et les importations de gaz par gazoduc ne parviennent pas à répondre à leurs besoins croissants en gaz.