
Devant les objectifs de neutralité carbone prévus pour 2050, le gouvernement renforce son soutien aux projets de décarbonation industrielle, malgré un contexte budgétaire tendu.
Moderniser les installations
Le gouvernement de François Bayrou a annoncé un nouveau volet d’aides publiques à hauteur de 400 millions d’euros, destiné à financer des projets concrets de décarbonation dans l’industrie. Ces financements s’inscrivent dans le cadre du plan d’investissement France 2030, lancé en 2021 pour accompagner la transition écologique et renforcer la compétitivité industrielle.
Malgré les contraintes budgétaires actuelles, les ministères de l’Économie et de l’Industrie insistent sur la nécessité de ne pas reléguer au second plan les ambitions en termes de décarbonation. À ce titre, de nouveaux appels à projets vont être lancés. Les entreprises industrielles pourront notamment solliciter des aides pour moderniser leurs installations, par exemple en remplaçant des chaufferies fonctionnant au gaz par des équipements alimentés en biomasse végétale ou animale. Ces subventions couvriront également des travaux préparatoires collectifs, particulièrement dans de grandes zones industrielles comme Dunkerque, afin de coordonner les efforts via, entre autres, des réseaux de chaleur mutualisés.
Des dispositifs adaptés à toutes les tailles d’entreprises
Le dispositif ne vise pas seulement les grandes entreprises : des appels à projets spécifiques seront également ouverts aux petites structures, afin de favoriser des « petites victoires rapides de décarbonation », selon les termes du ministère. Cela pourrait concerner, par exemple, la mise en place de canalisations permettant le raccordement à un réseau de chaleur, avec des financements sous forme de subventions ou d’avances remboursables. Les bénéficiaires devront s’engager à communiquer au gouvernement les résultats obtenus en matière de réduction des émissions. Cette mesure vise à assurer un suivi rigoureux de l’efficacité des fonds publics engagés.
Si l’année 2024 n’a vu qu’une baisse modeste de 1,8 % des émissions de gaz à effet de serre — dans un contexte marqué par la hausse des températures mondiales —, le secteur industriel reste l’un des plus en retard. Alors que l’énergie amorce une transition plus rapide, l’industrie lourde peine à s’adapter, ce qui justifie ces nouveaux leviers d’accélération.
Source : AFP
Titulaire d’un Master II en journalisme, Giovanni DJOSSOU a œuvré en tant que journaliste de presse écrite dans différents journaux et magazines pendant plus d’une décennie.
Spécialisé dans le secteur de l’énergie depuis 2023, il a la charge de la rédaction d’articles, de la conduite d’interviews ainsi que de la création de programmes pour Opéra Energie.