Electricité : l’état du parc nucléaire inquiète
Vendredi 22 avril, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé que le réacteur 3 de la centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, a été arrêté en mars. Un arrêt demandé par le Luxembourg, inquiet de la sécurité du site proche de sa frontière.
Cattenom serait concernée par des problèmes de corrosion sous contrainte et le risque de fissures sur le système de sécurité du circuit primaire qui en découle. Ce défaut générique a déjà provoqué la fermeture de 11 réacteurs du parc nucléaire d’EDF, la plupart des deux dernières générations (de 1450 MW et 1300 MW).
De fin 2021 au début de l’année 2022, EDF a ainsi identifié cinq réacteurs touchés par ces fissures : deux à Civaux (Vienne), deux à Chooz (Ardennes) et un à Penly (Seine-Maritime). Le 14 avril dernier, l’Electricien historique annonce que quatre autres centrales pourraient être concernés par le même défaut : à Flamanville (Manche), Golfech (Tarn-et-Garonne), Cattenom (Moselle) et Chinon (Indre-et-Loire). 6 réacteurs sont en cours d’analyse.
Les examens en cours à Chinon sont d’autant plus problématiques que jusqu’à maintenant EDF pensait que les réacteurs de 900 MW, les plus anciens, n’étaient pas affectés par le phénomène de corrosion sous contrainte.
Mercredi 21 avril, seuls 30 réacteurs sur 56 fonctionnaient 2022, soit à peine plus de 50 % de la capacité totale du parc. Sur la semaine dernière, les prix long terme ont logiquement grimpé : + 11,13 % pour le Cal-23, + 18,05 % pour le Cal-24 et + 14,87 % pour le Cal-25.