Évolution des cours du gaz naturel, de l’électricité et du pétrole au 2ème trimestre 2016
Comme annoncé dans notre analyse de fin avril, les prix de l’énergie sont bien remontés ces trois derniers mois avant de se stabiliser depuis quelques semaines.
Ainsi, le pétrole a poursuivi sa hausse de début d’année pour aller toucher un plus de haut de 9 mois le 8 juin dernier.
Les plans des grands producteurs se déroulent donc comme prévu puisque le prix de l’or noir s’est ensuite stabilisé. En effet, bien qu’étant le premier pays producteur et tirant largement ces revenus du pétrole, l’Arabie Saoudite ne souhaite pas voir remonter les prix trop hauts à moyen terme pour éviter le développement des producteurs de pétrole non conventionnel (schiste, sables bitumeux, eaux profondes) qui renforcerait la concurrence. Le prix du baril est même retourné sur les 45$ en raison du très gros volume de stock partout dans le monde et de la reprise d’une partie de la production de schiste américain suite à la remontée des prix. Dans les prochaines semaines, sauf événement géopolitique majeur, les prix du Brent devraient osciller dans un tunnel de prix entre 40$ et 50$/baril. Pour les pays importateurs comme la France, cela reste un prix assez bas, favorisant l’économie et les départs en vacances en voiture.
On a aussi observé une remontée progressive des cours du gaz avec une hausse de plus de 13% depuis début mai. Toujours dans le sillage du pétrole, le gaz s’est stabilisé depuis fin juin et varie autour des 17€/MWh pour ce qui est des prix français. Le gaz ayant été ôté du projet de prix plancher du carbone, sur lequel nous reviendrons dans l’analyse élec plus bas, les prix n’ont guère réagi aux annonces de la ministre de l’Énergie début juillet.
Les prix de l’électricité poursuivent leur remontée entamée en mars avec une hausse de plus de 32% depuis début mars. Ils sont allés toucher un plus haut de plus de 6 mois début juillet après la nouvelle annonce concernant la mise en place d’un prix plancher du carbone pour 2017 mais seulement pour le charbon qui sert à la production d’électricité. Le gaz ne sera donc finalement pas pénalisé, l’objectif est d’éliminer définitivement les dernières centrales charbon françaises, le charbon étant l’énergie fossile la plus polluante.
Alors que cette hausse était attendue, car les prix de l’énergie devenaient insoutenables pour les entreprises du secteur dont les investissements étaient gelés, il est plus difficile de prédire la suite. Les prix de l’électricité et du gaz ne devraient probablement pas rebaisser à court terme mais ils pourraient se stabiliser pendant quelques temps ou poursuivre leur hausse. C’est la réglementation autour du stockage de gaz, du marché de capacité et du prix plancher du carbone qui devrait orienter le marché pour les prochains mois. En tout cas, les marchés de l’énergie restent à des niveaux bas et bloquer un prix pour 3 ans ou plus aujourd’hui est une bonne affaire, Opéra Énergie vous aide à comparer et à choisir l’offre la mieux adaptée à vos besoins.