Le gouvernement autorise des recherches d’hydrogène naturel
Fin novembre, le gouvernement a autorisé, pour la première fois, un projet de recherches d’hydrogène blanc. Une nouvelle arme potentielle de la décarbonation de l’industrie et des transports.
Une aire de recherches de 225 Km²
Un arrêté datant du 23 novembre 2023, signé par le ministre de la Transition énergétique ainsi que le ministre délégué à l’industrie permet l’octroi d’un « permis exclusif de recherches de mines d’hydrogène natif, hélium et substances connexes » à la société TBH2 Aquitaine. Ce permis a une validité de 5 ans et permet à l’entreprise d’effectuer ses recherches dans un périmètre de 225 Km², dans les Pyrénées-Atlantiques (Sud-Ouest).
Le forage n’interviendra que dans deux ou trois ans si les travaux d’exploration préalables (notamment les études sismiques) se sont montrés concluants. C’est un « grand jour » selon Vincent Bordmann, fondateur de TBH2 Aquitaine. Le dossier de l’entreprise a été sélectionné parmi six dossiers. Le ministère de la Transition énergétique a fait savoir que les cinq autres projets étaient en cours d’instruction.
Outil de la décarbonation ?
L’hydrogène est à la mode. Il donne aux industries et à la mobilité une option supplémentaire dans leurs stratégies de décarbonation, « à condition d’être produit à partir d’électricité verte ou décarbonée », précise l’AFP.
Dans cette optique, tous les types d’hydrogène ne se valent pas. 95% de l’hydrogène produit dans le monde est dit « gris », à savoir produit via reformage du gaz par les industriels de la chimie et de la pétrochimie, ce qui émet des quantités considérables de CO2.
L’hydrogène blanc, lui, a pour mérite de ne pas émettre de gaz carbonique et est présent naturellement partout sur la planète, notamment dans les sources océaniques. Au-delà de son utilité pour l’écologie, l’hydrogène natif dispose d’un avantage économique. Il est l’hydrogène le moins onéreux à produire : 0,5 € le kilo contre 10€ le kilo pour l’hydrogène vert.
D’autres formes d’hydrogène existent : l’hydrogène « bleu » ayant recours au gaz avec captage de carbone ; le « vert », produit avec l’électricité verte (solaire, éolienne, hydroélectrique) ; le « jaune » produit via l’électricité nucléaire.