Une nouvelle directive, parue dans le Journal Officiel de l’UE, interdit les allégations écologiques mensongères sur les emballages, garantit l’information sur la réparabilité des objets et restreint l’obsolescence programmée. Ces mesures visent à contrer le greenwashing, une pratique encore trop courante.

Cette directive entre en vigueur le 26 mars prochain. Les États membres devront la transposer dans leur droit national avant le 27 mars 2026 et appliquer ses dispositions à compter du 27 septembre 2026.

Halte à la publicité trompeuse

Plus précisément, les professionnels ne pourront plus faire la promotion de leurs produits en utilisant des termes généraux tels que « bon pour l’environnement », « écologique » ou « ami de la nature » sans démontrer la véracité de ces allégations. Les labels écologiques devront désormais être certifiés par un organisme indépendant ou une autorité publique. Selon David Cormand, rapporteur du texte pour le groupe des Verts, « Les producteurs ne pourront plus s’auto-labelliser et les critères d’évaluation seront accessibles au public ».

L’interdiction s’étend également aux allégations basées sur la compensation des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, les professionnels ne pourront plus prétendre que leurs produits ont un impact neutre ou réduit sur le climat grâce à des programmes de compensation non vérifiés.

Eclairer les choix des consommateurs

Cette directive représente « un pas en avant pour rendre notre marché unique plus vert » a résumé Sandro Gozi, qui a négocié cette nouvelle législation au nom du groupe Renew. Les nouvelles règles visent à « permettre aux consommateurs de prendre des décisions respectueuses de l’environnement et à inciter les entreprises à leur proposer des produits durables », estime l’eurodéputé.

Parmi les objectifs, figure l’amélioration de l’information sur la réparabilité des objets. Il sera désormais interdit de prétendre que des biens sont réparables s’ils ne le sont pas réellement, ou de promettre une durabilité non fondée, comme un nombre surestimé de cycles de lavage pour une machine à laver neuve.

La directive interdit également les incitations à remplacer les produits plus tôt que nécessaire. Par exemple, les paramètres d’une imprimante ne devront pas inciter les consommateurs à remplacer les cartouches d’encre tant qu’elles ne seront pas vides. En matière numérique, la directive empêche également les fournisseurs de dissimuler à l’utilisateur l’impact négatif qu’une mise à jour aura sur le fonctionnement de son appareil.

Les informations sur les garanties devront également être plus visibles, car de nombreux consommateurs ignorent que tous les produits bénéficient obligatoirement d’une garantie légale d’au moins deux ans dans l’UE. La Commission européenne sera chargée de concevoir un nouveau label pour les producteurs souhaitant prolonger gratuitement la période de garantie.

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.