Le Maire plaide pour une « préférence européenne » pour les marchés publics
Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a introduit la notion de « préférence européenne » pour l’octroi des marchés publics. Cette approche vise à favoriser les produits européens face à la concurrence chinoise.
La proposition ne fait pas l’unanimité
Lors d’une rencontre à Meudon avec ses homologues allemand, Robert Habeck, et italien, Adolfo Urso, Le Maire a réaffirmé l’importance de la préférence européenne. Il souligne la nécessité de poursuivre les débats pour aboutir à un accord sur ce sujet qui ne fait pas consensus parmi les 27.
« Le déficit commercial entre la Chine et l’Europe a été multiplié par 3 en 10 ans, en passant de 100 à 300 milliards d’euros, il faut donc, à mon sens, savoir s’il ne faut pas réserver les marchés publics à des produits made in Europe, ou avoir un contenu européen dans les appels d’offres, de 40, 50 ou 60%, ou imposer des normes de qualité ou des normes environnementales les plus strictes sur les produits dans les marchés publics », a ainsi rappelé Bruno Le Maire.
L’Allemagne se montre particulièrement hésitante à adopter de telles mesures, craignant des mesures de rétorsion contre ses propres exportations.
Une économie européenne « de rattrapage »
Le Maire insiste sur le fait que l’Europe doit réaliser qu’elle est clairement à la traine dans des secteurs clés tels que les panneaux photovoltaïques, les véhicules électriques et les batteries. « L’Europe doit comprendre que dans certains domaines économiques, comme les panneaux photovoltaïques, les véhicules électriques et les batteries, elle est devenue une économie de rattrapage », a lancé le ministre français.
Il rappelle également l’urgence de développer les atouts économiques de l’Europe, notamment dans les domaines de la transition climatique et de l’intelligence artificielle, face à des concurrents mondiaux comme la Chine et les États-Unis qui n’offriront pas d’avantages concurrentiels.
(Source © Agence France-Presse)