Malgré la baisse des prix, hausse du bénéfice d’EDF
Le groupe électricien français a enregistré une augmentation de 21 % de son bénéfice, atteignant 7 milliards d’euros au premier semestre, grâce à une reprise de la production nucléaire et hydraulique.
Une hausse significative
Malgré la baisse des prix de l’électricité sur les marchés, EDF a réussi à améliorer son bénéfice de manière significative, atteignant 7 milliards d’euros, soit une progression de 21 % au cours du premier semestre. Cette performance est en grande partie attribuée à une amélioration notable de la production nucléaire et hydraulique.
« Ces résultats opérationnels et financiers en hausse au premier semestre témoignent des efforts collectifs des équipes d’EDF pour atteindre des niveaux de production élevés », a déclaré Luc Rémont, PDG d’EDF, dans un communiqué publié ce vendredi.
En 2023, EDF avait enregistré des bénéfices records après une année 2022 particulièrement difficile, marquée par des problèmes de production dans ses barrages et ses centrales. Cependant, en raison de la baisse rapide des prix de marché, EDF anticipe une diminution significative de son Ebitda (un indicateur de rentabilité) au second semestre 2024 par rapport à 2023.
Le chiffre d’affaires d’EDF pour le premier semestre s’élève à 60,2 milliards d’euros, soit une baisse de 20,26 % sur un an. Le groupe a également inscrit une provision de 3,3 milliards d’euros avant impôts en raison de la réévaluation à la hausse des coûts prévisionnels d’entreposage des combustibles usés en France, notamment sur le site d’Orano à La Hague, dans le cadre de la relance d’un programme nucléaire soutenu par le gouvernement.
EDF optimiste sur son niveau de production nucléaire
Grâce à la reprise de sa production nucléaire depuis 2023, EDF estime que la production nucléaire en France atteindra le haut de la fourchette de 315-345 TWh pour 2024, avec des projections de 335-365 TWh confirmées pour 2025 et 2026.
L’EPR de Flamanville bientôt opérationnel
L’entreprise, désormais entièrement détenue par l’État, a mis en service son réacteur de nouvelle génération EPR en mai dernier à Flamanville, avec 12 ans de retard et des dépassements de coûts considérables. Selon EDF, la première réaction nucléaire du réacteur est imminente et la connexion au réseau est prévue dans quelques semaines.