Les prix du gaz montent, la géopolitique prend le pas
L’AIE (Agence internationale de l’énergie) estime que l’Europe devra nécessairement augmenter ses importations de GNL l’an prochain, ce qui va ajouter une nouvelle pression sur le marché. En France, les discussions autour de taxes sur l’électricité vont bon train. Ce dimanche 6 octobre, Pannier-Runacher s’est inquiété de la hausse possible de l’accise sur l’électricité en février prochain, un « risque » pour les ménages et les entreprises.
Le marché gazier s’inquiète, les cours grimpent
Le marché gazier réagit aux incertitudes géopolitiques, malgré un état des fondamentaux satisfaisant. Dans un rapport publié le 3 octobre, l’AIE souligne la nette augmentation de la consommation mondiale de gaz en 2024, tandis que la croissance limitée de l’offre de GNL et les tensions géopolitiques questionnent la sécurité de l’approvisionnement à l’approche de l’hiver.
- Cal-25 : 39,494 €/MWh
+ 5,35 %
- Cal-26 : 34,274 €/MWh
+3,35 %
- Cal-27 : 28,596 €/MWh
+0,97 %
Évolution du prix du gaz depuis 1 an (en €/MWh)
Évolution des prix du gaz depuis 1 mois (en €/MWh)
Le marché de l’électricité se tasse
Les cours de l’électricité semblent pour le moment épargnés par le mouvement haussier du gaz. Ils restent ainsi stables à baissiers, entrainés par ailleurs par la bonne production EnR et par le recul des prix du carbone.
- Cal-25 : 72,53 €/MWh
+0,33 %
- Cal-26 : 64 €/MWh
-2,20 %
- Cal-27 : 61,71 €/MWh
-2,05 %
Évolution du prix de l’électricité depuis 1 an (en €/MWh)
Évolution des prix de l’électricité depuis 1 mois (en €/MWh)
Le carbone se relâche et repasse sous le cap des 65 €/t
Le prix du carbone s’est détendu, à la faveur de ventes réalisées par certains spéculateurs et d’une production EnR satisfaisante, qui évite le recours aux centrales thermiques.
- 62,05 €/t
-6,45 %
Évolution du prix du carbone depuis 1 an (en €/t)
Le pétrole décolle, sur fond de tensions géopolitiques
Les prix du pétrole ont fortement rebondi en raison des tensions géopolitiques accrues au Moyen-Orient, notamment avec la crainte d’une contre-attaque israélienne sur des infrastructures pétrolières iraniennes. L’Iran produit en effet environ 3 millions de barils par jour. Néanmoins, le marché reste bien approvisionné, d’autant que des pays comme l’Arabie Saoudite disposent de marges pour augmenter leur production si nécessaire. Toutefois, ces capacités supplémentaires devraient rester inutilisées, certains membres peinant déjà à respecter la baisse de production imposée par l’OPEP +.
- 78,05 $/b
+ 8,43 %