Le nucléaire a de nouveau la cote et l’année 2024 le prouve. Aucune fermeture prématurée de centrales en Occident et un dynamisme chinois toujours plus important.

Le nucléaire a de nouveau la cote et l’année 2024 le prouve. Aucune fermeture prématurée de centrales en Occident et un dynamisme chinois toujours plus important.

7 nouveaux réacteurs connectés

L’année 2024 est synonyme de relance du nucléaire, comme le démontre l’étude de l’AIEA publiée le 8 janvier. On y découvre que 8,1 GW nets ont été ajoutés au réseau électrique à travers le monde. Plus précisément, 7 nouveaux réacteurs ont été connectés en 2024, 3 en Chine, un en Inde, aux Etats-Unis et aux Emirats Arabes Unis ainsi qu’un en Europe, celui de Flamanville en Normandie – pour un total de près de 10 GW ajoutés. 10 GW auxquels il faut soustraire les 1,8 GW liés aux fermetures programmées de Koursk 2 en Russie et de Maanshan à Taïwan. On remarquera que 2 réacteurs japonais, arrêtés depuis Fukushima (2011), ont repris leur activité.

Par ailleurs, l’étude note qu’aucune fermeture prématurée de réacteur n’a eu lieu en Occident, l’année passée.

Chine : 50% des chantiers de réacteurs dans le monde

Comme d’habitude, depuis plusieurs années maintenant, la Chine se classe à la première place en termes de constructions dans le nucléaire. 6 des 8 nouveaux chantiers de réacteurs se trouvent sur le territoire de la 2e puissance mondiale, soit 7 GW environ. Les deux autres chantiers sont en Russie et en Egypte. Sur la période 2020-2024, la Chine a lancé 26 réacteurs. En tout, il y a 46 réacteurs approuvés ou en construction en Chine, actuellement. 50% des chantiers se trouvent dans le pays ce qui place la Chine en première position, loin devant l’Inde, l’Egypte et la Russie.

A noter que, du fait des programmes prévus aux Etats-Unis, en France et en Suède, la part de l’Occident dans le nucléaire mondial devrait croître dès la fin de la décennie.

Giovanni Djossou, journaliste spécialisé
Giovanni Djossou
Journaliste spécialisé

Titulaire d’un Master II en journalisme, Giovanni DJOSSOU a œuvré en tant que journaliste pigiste, en presse écrite, auprès de différents journaux et magazines.
Intéressé par les questions liées à l’énergie, il a la charge de la rédaction d’articles et de brèves pour Opéra Energie.