Syndicats de copropriété : bénéficiez de MaPrimeRénov dès janvier 2021
Dans le cadre de France relance, plan destiné à rendre la France « plus écologique, plus compétitive et plus solidaire », Emmanuelle Wargon a annoncé l’extension de MaPrimRénov aux propriétaires bailleurs et aux copropriétés à partir du 1er janvier 2021. Les nouvelles dispositions seront connues début octobre : en attendant, Opéra Energie fait le point sur ce dispositif d’aide à la rénovation énergétique.
Simplifier l’aide à la rénovation des logements et booster la sobriété foncière
Lancée en janvier 2020, MaPrimeRénov fusionne deux des leviers majeurs de la rénovation énergétique : le crédit d’impôt pour la transition écologique (CITE) et les aides de L’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH). Sa mise en place répond à un souci de simplification administrative : la prime est en effet versée par un seul organisme, l’ANAH, et ce directement par virement bancaire après les travaux de rénovation.
De plus, elle évite l’avance de trésorerie, un frein indiscutable aux travaux de rénovation énergétique.
MaPrimeRénov permet également de gagner en visibilité, puisqu’un certain montant est désormais fixé pour chaque type de travaux, en fonction des économies d’énergie attendues.
Dans le détail, le dispositif couvre un certain nombre de travaux :
– isolation des murs,
-isolation des rampants de toiture,
– isolation des plafonds de comble,
– isolation des toits-terrasses,
– installation de double vitrage,
– audit énergétique,
– installation de pompe à chaleur,
– installation de chaudières ou poêles à granulés ou bûches,
– installation d’un chauffe-eau solaire ou d’un chauffage solaire combiné,
– réalisation d’audit énergétique…
Le professionnel réalisant les travaux doit nécessairement disposer d’une qualification ou certification RGE, adaptée au type de travaux concernés.
Un élargissement des conditions d’éligibilité pour soutenir la résilience des bâtiments
En France, le bâtiment est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre avec plus de 7 millions de logements « passoires » (étiquetés F ou G). Rien d’étonnant lorsqu’on sait que les trois quarts des logements en copropriété ont été construits après 1949, à une époque où il n’existait pas encore de réglementation thermique.
Il est donc temps de changer d’échelle : cependant, entreprendre des travaux de rénovation énergétique représente souvent un investissement conséquent.
L’Etat a donc décidé d’augmenter l’enveloppe budgétaire allouée au dispositif (sont évoqués 1 à 2 milliards d’euros) et d’en élargir les conditions d’attribution en l’ouvrant à l’ensemble des ménages sans condition de revenus, mais aussi aux copropriétés et aux propriétaires bailleurs. On notera que cette prime est cumulable avec d’autres dispositifs de soutien à la rénovation énergétique, tels les Certificats d’économie d’énergie (CEE).
Les nouveaux barèmes devraient être annoncés courant octobre (actuellement le montant de MaPrimeRénov n’excède pas les 20 000 euros par logement, à utiliser sur une période de cinq ans maximum) mais l’éligibilité des travaux engagés le 1er octobre est d’ores et déjà actée.