TotalEnergies signe un contrat de 27 milliards de dollars avec l’Irak
Le groupe TotalEnergies a signé un contrat avec le gouvernement irakien, dimanche 5 septembre à Bagdad. En jeu ? 27 milliards de dollars d’investissement dans le secteur énergétique du pays, en proie à une crise majeure.
Un investissement en deux temps
L’investissement du groupe TotalEnergies se découpe en deux volets. Tout d’abord, un investissement initial de 10 milliards de dollars dans les infrastructures énergétiques liées :
- au pétrole ;
- au gaz naturel ;
- à l’énergie solaire.
La seconde vague sera rendue possible grâce aux recettes du premier volet. 17 milliards de dollars y seront alors consacrés à de nouveaux projets.
Au total, sur la longue durée, ce sont donc 27 milliards de dollars qui seront injectés pour le secteur de l’énergie irakien. « Il s’agit du plus gros investissement d’une entreprise occidentale en Irak« , s’est réjoui le ministre irakien du Pétrole, Ihssan Ismaïl.
Irak : quels sont les projets financés par TotalEnergies ?
TotalEnergies s’engage sur quatre grands chantiers : trois sur les hydrocarbures et un sur l’énergie photovoltaïque.
Les projets pétroliers
Le premier projet porte sur l’acheminement d’eau de mer pour faciliter l’exploitation des champs pétroliers à Bassorah dans le sud du pays. Comme le souligne TotalEnergies « Dans les exploitations pétrolières classiques assistées par injection d’eau, on estime généralement qu’il faut de 1 à 3 barils d’eau par baril de pétrole produit ».
Le deuxième projet vise à augmenter la capacité de production du site d’Artawi en passant de 85 000 barils par jour à 210 000. Pour rappel, l’Irak est le 5e pays du monde en matière de réserves d’hydrocarbures. Il dispose de 8,36 % des réserves mondiales (chiffres 2019).
Investir pour diminuer le torchage du gaz
Le troisième projet vise à réduire les opérations de torchage lors de l’extraction du pétrole. En effet, lorsque l’on pompe du pétrole, du gaz a tendance à remonter. Pour éviter des explosions et un rejet dans l’atmosphère, ce gaz est torché. Il est brûlé grâce à un lance-flamme appelé « torchère ».
Cette opération est polluante et a souvent lieu lorsque les infrastructures ne permettent pas de récupérer le gaz. L’ambition de TotalEnergies est de réutiliser le gaz à des fins de production d’électricité.
Quid des énergies renouvelables ?
Enfin, le dernier projet est lié aux énergies renouvelables. Il consiste en la création d’un parc photovoltaïque d’une capacité de 1 GWac. Celui-ci permettra d’alimenter en électricité verte la région de Bassorah.
Ces deux derniers projets aideront l’Irak à moins dépendre des importations de gaz naturel et d’électricité. À l’heure actuelle, un tiers du gaz et de l’électricité proviennent d’Iran.
« Ce projet est le symbole du nouveau modèle de développement durable de TotalEnergies, une compagnie multi-énergies qui accompagne les pays producteurs dans leur transition énergétique en combinant production de gaz naturel et énergie solaire pour répondre à la demande croissante en électricité. » a fait savoir Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies, rappelant le récent changement d’identité du groupe. Pour rappel, TotalEnergies s’appelait auparavant Total Direct Energie.
TotalEnergies en Irak
Les activités de TotalEnergies en Irak ont commencé dans les années 1920 avec la découverte du champ de Kirkuk. Dans les années 1970, TotalEnergies a mis en production les champs de Buzurgan et d’Abu Ghirab. À l’heure actuelle, le Groupe détient une participation de 22,5 % dans le champ pétrolier d’Halfaya, lequel affiche une production d’environ 20 000 barils par jour en quote part TotalEnergies en 2020.