industrie reclame visibilite avec arenh

Pourquoi l’Etat prive-t-il son industrie de visibilité ? C’est la question qui ressort, en substance, du communiqué publié par l’UNIDEN au lendemain de la publication de la commande ARENH.

La crise accentue la problématique liée à l’écrêtement ARENH

Face à la crise énergétique actuelle, l’ARENH est un dispositif « vital » pour les industriels français, particulièrement pour les électro-intensifs. Or, l’attribution des volumes ARENH pour une année donnée n’est connue qu’en toute fin de l’année qui la précède.

L’industrie « ne peut plus s’accommoder d’une telle incertitude » qui pèse tant « sur les conditions de son approvisionnement électrique l’année suivante. »

« Cette absence de visibilité contraint les industriels, qui ne sont par nature ni des traders ni des spéculateurs, à prendre des positions risquées, dont les conséquences financières peuvent être lourdes. » alerte l’UNIDEN.

L’écrêtement de 32,6 % va  ainsi contraindre nombre d’acteurs industriels «  à se retourner massivement vers le marché de gros dans les prochains jours ». Un marché qui se caractérise par des « conditions très défavorables », compte tenu de la crise.

L’UNIDEN calcule que l’écrêtement aura un un impact direct de + 30 € / MWh sur la facture d’énergie de l’industrie, soit +3,5 Mds€.

L’Industrie se prépare à un choc de compétitivité global difficile

Cette hausse s’ajoute à celle des prix de marché par rapport à la fin 2021, qui vient renchérir le coût de l’approvisionnement en électricité hors ARENH pour 2023. « Le choc de compétitivité global se situera entre 5 et 10 Mds€, soit une nouvelle envolée des factures des industriels, dont certaines pourront doubler. »

Le guichet d’aides aux factures d’énergie ne permettra d’amortir qu’entre 30 et 50% de cette hausse selon le degré d’électro-intensivité des sites concernés, sans compter les plafonds applicables à chaque entreprise, estiment les industriels.

Ces derniers ne demandent pas à l’Etat de supporter tous les surcoûts. En revanche, ils estiment qu’il est bien du devoir du gouvernement de mettre en œuvre « tous les moyens de faire baisser l’incertitude »,  notamment en faisant en sorte que l’ARENH puisse jouer son rôle jusqu’à son remplacement dans le cadre de la réforme du marché de gros, « qui s’impose désormais comme une nécessité absolue ».

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.