Gaz : le blocage tarifaire pourrait être prolongé jusqu’à fin 2022
Le gouvernement prêt à prolonger le blocage tarifaire du gaz
Vendredi 25 janvier, le ministère de l’Économie a indiqué à l’AFP être prêt à prolonger le blocage des prix du gaz au-delà de fin juin 2022. Plus tôt dans la semaine, Bruno Le Maire avait déjà déclaré qu’il était « indispensable de continuer à protéger les Français contre les risques de [nouvelle] augmentation du prix du gaz », conséquences immédiates du conflit russo-ukrainien.
L’offensive russe en Ukraine a en effet de nouveau poussé les prix vers le haut, notamment sur les échéances à terme, et certains fournisseurs de gaz ont gelé leurs cotations dans la foulée.
La question d’une extension du gel tarifaire avait déjà été abordée lors de la mise en place du dispositif. Cependant, à l’époque, le gouvernement ne pensait pas devoir y avoir recours, misant sur une baisse des prix au printemps.
Application du gel tarifaire aux copropriétés : les modalités toujours en discussion
Le dispositif de blocage du prix du gaz, du 1er novembre 2021 au 30 juin 2022, ne concernait que les consommateurs résidentiels individuels, via l’extension du tarif réglementé à l’ensemble des fournisseurs d’énergie.
Face à la flambée des prix, le gouvernement a choisi d’étendre ces mesures aux logements collectifs non éligibles aux tarifs réglementés : grandes copropriétés chauffées à l’aide de chaudière à forte puissance ou d’un réseau de chaleur, logements sociaux, etc.
Les ménages concernés recevront une compensation financière équivalente à la hausse subie entre le 1er novembre 2021 et le 30 juin 2022.
« Les foyers concernés n’auront aucune démarche à effectuer pour percevoir cette compensation, elle sera répercutée automatiquement sur leurs charges, suivant un dispositif dont la mise en œuvre est en cours de discussion avec les fournisseurs de gaz, les chauffagistes, les réseaux de chaleur, les représentants des bailleurs sociaux et des syndics de copropriétés. »
Quelles mesures pour soutenir les entreprises face à la crise du gaz ?
Si l’Etat est venu en aide aux entreprises pour contrer la hausse des prix de l’électricité, comme en abaissant la CSPE, aucun dispositif n’est annoncé pour pallier l’envolée des prix du gaz. Or, les cours répercutent pleinement la crise géopolitique actuelle. Le 25 février, le Cal-23 traitait à 61,40 €/MWh. L’an dernier, à la même date, le Cal Year + 1 traitait à 16,28 €/MWh.