MaPrimeRénov’ : les acteurs du bâtiment veulent préserver les budgets pour 2025
Mardi 28 janvier, 19 organisations professionnelles du secteur du bâtiment ont exhorté les parlementaires à maintenir le budget de MaPrimeRénov’ pour 2025, face à la menace de coupes budgétaires.
« Alors que le Parlement et le gouvernement s’apprêtent enfin à définir les orientations budgétaires de notre pays pour 2025, l’ensemble de la filière bâtiment s’oppose catégoriquement à toute nouvelle réduction des aides à la rénovation énergétique », ont déclaré 19 organisations du bâtiment, dont la Fédération française du bâtiment (FFB), dans un communiqué, en évoquant notamment MaPrimeRénov’, principale aide publique dédiée à la rénovation énergétique des logements.
Selon le bilan de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) publié vendredi, le nombre de logements rénovés a diminué, passant de 623 790 en 2023 à 403 155 en 2024. Cependant, l’ampleur des rénovations effectuées et l’enveloppe globale des travaux ont progressé.
Pour 2025, le gouvernement avait prévu un budget de 2,3 milliards d’euros pour MaPrimeRénov’, contre 4 milliards annoncés pour 2024. Cependant, un amendement présenté la semaine dernière au Sénat visait une réduction supplémentaire de 534 millions d’euros. Cet amendement a été rejeté par les sénateurs. Une commission mixte paritaire, réunissant sept sénateurs et sept députés, se réunira jeudi pour élaborer un texte de compromis.
« Cet investissement apportera des bénéfices écologiques et des recettes fiscales pour l’État grâce à l’activité économique qu’il stimulera, contribuant ainsi à la décarbonation des logements », insistent les acteurs du bâtiment. Ils appellent également à « envoyer des signaux clairs et encourageants au marché ».
« Décider aujourd’hui de retirer plus d’un demi-milliard d’euros, au détriment de la relance d’un secteur en difficulté et des objectifs environnementaux, constituerait une erreur sociale, économique, écologique et budgétaire » ajoutent-ils.
Parmi les signataires figurent la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et le Syndicat des énergies renouvelables (Ser).