Nucléaire : corrosion sur un réacteur, EDF rassure
Le 7 mars, EDF a annoncé avoir décelé de la corrosion sur l’un des réacteurs de la centrale de Blayais mais se veut rassurant quant à ses prévisions de production nucléaire pour 2024.
315 à 345 TWh pour 2024
La corrosion du réacteur sur laquelle EDF a communiqué jeudi vient confirmer les informations publiées par Le Parisien. Cette corrosion a été détectée sur deux soudures, sur l’un des réacteurs de Blayais 4 (Gironde).
Depuis 2022, un programme de contrôle spécifique est prévu à l’arrêt des réacteurs pour maintenance. « On procède au remplacement des portions concernées (…) Ce type de remplacement s’est industrialisé avec ce programme de contrôles, prévu jusqu’en 2025, qui se déroule comme annoncé », a précisé l’énergéticien.
D’après un porte-parole d’EDF « un arrêt sur trois est susceptible de se prolonger d’une durée moyenne de 30 jours du fait de ce problème de corrosion ». Cette probabilité a été intégrée dans les prévisions d’EDF. De fait, il n’y pas de changement dans les objectifs de production qui se situent entre 315 et 345 TWh, pour 2024.
Les réacteurs récents sont les plus exposés
La corrosion est un phénomène affectant des conduites d’eau d’urgence destinées au refroidissement des centrales en cas d’incident. Les 16 réacteurs les plus récents et les plus puissants (1.300 et 1.450 MW) ont été diagnostiqués comme les plus sensibles au problème. Quinze d’entre eux ont été réparés, et le 16e, Cattenom 4, est en cours de vérification, à l’occasion de sa visite décennale.
Pour rappel, la crise de la corrosion, débutée au quatrième trimestre 2021 avait mis à l’arrêt de nombreux réacteurs parmi les 56 qui compte le parc nucléaire français. En 2022 la production nucléaire d’EDF avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis 30 ans, ce qui avait contraint la France à importer de l’électricité, une première depuis 42 ans. En 2023, la production a augmenté de 15% par rapport à celle de 2022, grimpant à 320,4 TWh, d’après l’entreprise publique.
Source : EDF