Rénovation logements : baisse de 28% de la consommation d’énergie
Une étude de l’atelier parisien d’urbanisme (Apur), publiée le 5 mars, montre que les logements sociaux ayant bénéficié de travaux de rénovation ont baissé leur consommation de 28% en moyenne.
200€ à 450€ d’économies
L’étude menée par l’Apur est une première en son genre, en France. Elle a été menée sur 9 000 logements sociaux. Le p anel représente 5% du parc des trois bailleurs de la capitale et 70% du parc ayant fait l’objet d’une réhabilitation dans le cadre du « plan climat » de la mairie.
Le résultat est sans équivoque : les baisses de consommation s’étendent de -18% à -31% avec des baisses plus prononcées dans les logements au chauffage individuel (-30% en moyenne).
Les travaux de rénovation ont permis la réalisation d’économies allant de 200€ à 450€ annuels. Une preuve, selon Jacques Baudrier, adjoint au logement, que les travaux entrepris « sont efficaces ».
Un parc privé plus consommateur que le parc social
Selon Apur, le secteur résidentiel représente 46% des consommations énergétiques de la capitale, dont 38% pour le parc privé et 8% pour le parc social. Ce qui fait dire à Jacques Baudrier que « le parc social de Paris est déjà au départ, avant réduction de la consommation, bien moins consommateur que le parc privé ». Pour cet adjoint, les résultats sont un argument supplémentaire pour le déploiement de logements sociaux : « c’est très positif pour notre politique de logement social ».
Jacques Baudrier insiste aussi sur l’importante différence entre le parc social et le parc privé en termes de rénovations : « ces travaux permettent à nombre de ces logements sociaux de voir leur étiquette de diagnostic de performance énergétique passer de C et D à B et C (…) alors qu’avec un effort équivalent, on n’arrivera même pas en D pour le parc privé ».
Le système du DPE a fait l’objet de nombreuses discussions en ce début d’année et les modifications des critères afin de ne pas désavantager les petites surfaces devrait permettra à 140 000 logements d’échapper au statut de « passoire énergétique ».
Source : AFP