Décarbonation ou décarbonisation ? Les deux termes sont utilisés de plus en plus fréquemment du fait des obligations qui incombent à de nombreuses entreprises de réduire leurs émissions de carbone. Quelles sont les différences entre ces deux mots ? Lequel employer pour éviter tout malentendu ? Et surtout en quoi consiste justement la politique de neutralité carbone de la France ?

Que signifient les termes décarbonation et décarbonisation ?

Décarbonation ou décarbonisation ?

La décarbonation, ou décarbonisation, regroupe l’ensemble des mesures et des processus de réduction ou d’élimination des émissions de carbone, principalement le dioxyde de carbone (CO₂), dans l’atmosphère.

Elle implique :

  • la réalisation d’un bilan carbone d’entreprise ;
  • la transition de l’utilisation des combustibles fossiles vers des sources d’énergie renouvelables ;
  • l’amélioration de l’efficacité énergétique ;
  • l’adoption de technologies de capture et de stockage du carbone.

Décarbonisation ou décarbonation, l’objectif reste le même : atténuer les impacts du changement climatique en réduisant les gaz à effet de serre. Elle concerne tous les secteurs d’activités, mais surtout les plus émetteurs, tels que l’énergie, les transports, l’industrie et les bâtiments.

Décarboner est essentiel pour atteindre les objectifs environnementaux globaux et assurer un avenir durable à l’ensemble des populations.

Différence entre décarbonation et décarbonisation ?

En septembre 2020, le plan de relance « France relance » est présenté par le ministère de l’Économie et des Finances. Un appel à projet est lancé pour la « décarbonation » de l’industrie. Si l’État a choisi décarbonation, Opéra Énergie a tendance à se rallier à cet avis en utilisant le terme décarbonation plutôt que décarbonisation.

Différence entre décarbonation et décarbonisation ? En réalité, il n’y en a pas. Le terme décarbonisation viendrait de l’anglais « decarbonization ». Hésiter entre décarbonation ou décarbonisation, c’est tout simplement vouloir utiliser un calque linguistique.

Comment choisir entre décarbonation et décarbonisation ?

Si deux termes définissent la même chose, rien n’oblige à choisir entre décarbonation et décarbonisation, sauf :

  • les habitudes de langage au sein de l’entreprise ;
  • les clients cibles, car un anglophone appréciera peut-être l’usage de décarbonisation ;
  • le terme utilisé par les partenaires professionnels.

En outre, les deux termes peuvent cohabiter au sein d’un même document à partir du moment où il est clair qu’ils renvoient au même objectif.

Néanmoins, depuis septembre 2020, il semblerait que les internautes recherchent davantage le terme décarbonation que décarbonisation. Ainsi, une entreprise impliquée dans la décarbonation de ses activités, et qui veut parler à une cible en ligne, devrait se focaliser sur décarbonation, plutôt que décarbonisation.

Le plan de relance « France Relance » limite le débat linguistique

En septembre 2020, le plan de relance « France relance » est présenté par le ministère de l’Économie et des Finances. Un appel à projet est lancé pour la « décarbonation » de l’industrie. Si l’État a choisi décarbonation, Opéra Énergie a tendance à se rallier à cet avis en utilisant le terme décarbonation plutôt que décarbonisation.

Que contient la politique de décarbonation du gouvernement à l’horizon 2050 ?

La politique de décarbonisation du gouvernement vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Elle inclut des mesures pour :

  • augmenter l’utilisation des énergies renouvelables ;
  • améliorer l’efficacité énergétique ;
  • promouvoir la mobilité durable ;
  • développer des technologies de capture et de stockage du carbone.

Plus spécifiquement, le décret tertiaire impose aux bâtiments tertiaires de réduire leur consommation énergétique par rapport à 2010 de :

  • 40 % d’ici 2030 ;
  • 50 % d’ici 2040 ;
  • 60 % d’ici 2050.

Il contraint aussi les propriétaires à déclarer annuellement leurs consommations et à mettre en place des actions d’amélioration.

Du côté du résidentiel, la loi climat et résilience, adoptée en 2021, vise à renforcer les objectifs de décarbonation, notamment par :

  • la rénovation énergétique des bâtiments ;
  • la réduction des déchets ;
  • l’amélioration de la qualité de l’air.

Elle soutient également la transition vers une économie circulaire et résiliente aux impacts climatiques.

Comment mener une stratégie de décarbonation ou de décarbonisation en entreprise ?

Pour mener à bien une stratégie de décarbonation, ou décarbonisation, en entreprise, un audit énergétique préalable s’impose. Il identifie les principales sources de consommation d’énergie et les opportunités de réduction des émissions de carbone.

Généralement, une bonne isolation thermique des bâtiments est requise pour décarboner et :

  • réduire les pertes de chaleur ;
  • diminuer la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation ;
  • améliorer le confort des occupants.

Une fois le bâtiment isolé, l’attention se porte sur les techniques pour moderniser les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation. En outre, le recours aux énergies renouvelables permet de décarboner les activités et de limiter les coûts opérationnels.

À terme, le bâtiment peut prétendre à des certifications, comme HQE, BREEAM ou LEED, qui attestent de sa performance environnementale et de son effort de décarbonisation, ou décarbonisation dans le cas d’une certification anglophone !

Réduire son empreinte carbone implique aussi un suivi dans le temps des consommations pour optimiser les systèmes et tendre vers la neutralité carbone.

Les aides à la décarbonation

La décarbonation des industries et du tertiaire est éligible à plusieurs dispositifs d’aides financières. Parmi les plus intéressantes, on retrouve le Pacte Industrie, les prêts verts, le prêt éco-énergie, les aides de l’ADEME et les certificats d’économies d’énergie (CEE).

Décarbonation : pourquoi se faire accompagner par Opéra Énergie ?

Opéra Énergie accompagne les acteurs du tertiaire, de l’industrie, du public et les copropriétés dans la décarbonation de leurs bâtiments et de leurs activités.

Notre bureau d’étude apporte son savoir-faire en proposant des solutions adaptées. En effet, chaque bâtiment présente des spécificités qui sont à considérer lors de la définition de solutions de réduction des émissions de CO₂.

Enfin, grâce aux dispositifs des CEE, nous sommes en mesure de proposer des opérations d’efficacité énergétique éligibles à des primes énergie pour une rénovation énergétique plus abordable.

Alexandre Stoecklin
Alexandra Stoecklin

Diplômée d'un master en environnement, Alexandra a exercé pendant quinze ans dans des bureaux d'études techniques.

Depuis 4 ans, elle est rédactrice web spécialisée sur les sujets liés à l'énergie et l'environnement. Passionnée par les enjeux de la transition énergétique, elle associe sa plume à son expertise pour rédiger des contenus qui répondent aux enjeux des entreprises.