Comment améliorer l’efficacité énergétique en entreprise ?
L’efficacité énergétique des entreprises est devenue un levier de compétitivité. Elle leur permet de s’engager dans la sobriété énergétique tout en en réduisant les coûts liés à l’énergie. Pour mettre en place une stratégie d’efficacité énergétique dans un bâtiment, l’entreprise doit d’abord mener un audit puis réaliser des travaux de rénovation. Elle peut aussi s’engager en mettant en place des systèmes de management de l’énergie comme une solution GTB (Gestion technique du bâtiment) ou GTC (Gestion technique centralisée). Explications.
Efficacité énergétique en entreprise : quelle définition ?
Selon la définition d’EDF ENR, « l’efficacité énergétique, c’est consommer moins mais mieux en améliorant les performances des appareils et des installations« . Cela revient donc à s’engager dans la voie de la transition énergétique en entreprise en limitant ses consommations tout en maintenant un niveau d’activité équivalent voire optimisé.
Quelles sont les différences entre la performance énergétique et l’efficacité énergétique ?
L’efficacité énergétique est un ratio entre l’énergie consommée en entreprise et la production finale de cette dernière. La performance énergétique, quant à elle, mesure les consommations d’énergie d’une entreprise.
Pour faire un parallèle avec la comptabilité, la performance énergétique correspond aux investissements que peut faire une entreprise. De son côté, l’efficacité énergétique permettrait de mesurer la rentabilité de ces investissements, le bénéfice obtenu par rapport au montant versé.
Efficacité énergétique en entreprise : 5 étapes pour la mettre en place
La mise en place d’une stratégie d’efficacité énergétique permet à une entreprise d’optimiser sa consommation d’énergie. Pour être performante, elle doit se faire selon plusieurs étapes.
1. Réaliser un audit énergétique
En premier lieu, pour savoir comment optimiser ses consommations d’énergie, il convient de mesurer la consommation de l’entreprise et leurs origines (chaudière gaz, éclairage, machines, etc.). En déterminant les postes de dépenses, il est plus facile de savoir comment les réduire.
Pour cela, l’entreprise peut réaliser un audit énergétique. Cette analyse permet de mettre en exergue les forces et faiblesses du bâtiment en matière de consommation d’énergie.
2. Réaliser des travaux d’efficacité énergétique
Une fois l’audit établi, le bureau ou le consultant en efficacité énergétique en charge de l’audit peut indiquer les travaux de rénovation et d’amélioration à mettre en place dans l’entreprise. En général, cela passe par :
- des chantiers sur le bâti (isolation des murs, changement de chaudière, récupération de chaleur fatale, etc.) ;
- une optimisation des process (passage à une flotte de véhicules verts, implémentation de nouvelles machines, etc.).
Afin de financer les travaux, les entreprises peuvent se tourner vers des aides comme la prime énergie mise en place dans le cadre des Certificats d’économies d’énergie (CEE). Pour être éligibles aux aides, les entreprises doivent respecter les exigences des fiches d’opérations standardisées établies par l’Ademe.
3. Installer des panneaux solaires photovoltaïques
Installer des panneaux solaires photovoltaïques permet de produire et consommer sa propre électricité. L’installation permet à une entreprise de réduire la facture d’électricité professionnelle. Pour plus d’efficacité, le mieux reste de coupler les panneaux solaires à un gestionnaire d’énergie. Celui-ci peut programmer le lancement des équipements (ballon d’eau chaude, borne de recharge des véhicules électriques, etc.) lorsque les panneaux photovoltaïques produisent de l’énergie. Un moyen de minimiser les achats auprès du fournisseur d’électricité.
4. Mettre en place un système de management de l’énergie
Ensuite, après les travaux d’efficacité énergétique et d’installation de panneaux solaires, il est indispensable d’installer un dispositif de management de l’énergie, comme un logiciel GTB ou GTC. Ce système permet de suivre la consommation et de la piloter intelligemment (optimisation de l’éclairage, régulation du chauffage, etc.).
5. Sensibiliser ses collaborateurs à l’énergie verte
Enfin, au-delà du système de pilotage, faire des économies passe souvent par la sensibilisation de vos collaborateurs aux thématiques écologiques. En organisant quelques sessions de formations ou d’information sur les écogestes, vous pouvez réduire considérablement les gaspillages énergétiques de votre entreprise.
L’efficacité énergétique : quels sont les avantages pour une entreprise ?
S’engager dans la voie de l’efficacité énergétique permet aux entreprises de faire des économies et d’améliorer son image de marque. Quels sont tous les avantages pour une entreprise ?
Des économies d’énergie
Tout d’abord, la mise en place d’une stratégie d’efficacité énergétique dans l’industrie ou dans le tertiaire, permet de faire des économies d’énergie. En effet, en limitant la consommation, on réduit mécaniquement les factures de gaz et d’électricité.
Une amélioration de l’image de marque
L’efficacité énergétique est l’un des leviers de la transition énergétique. En optimisant sa consommation, l’entreprise peut améliorer son empreinte carbone. C’est l’opportunité pour elle de diminuer ses émissions de CO2. Un moyen de répondre aux attentes de nombreux consommateurs et investisseurs !
Une valorisation du foncier
En outre, sur le long terme, bénéficier de bâtiments performants et d’un parking photovoltaïque permet de valoriser le foncier de l’entreprise. A la revente ou à la location, on peut tirer les prix vers le haut.
Un pas de plus vers la mise en conformité avec le décret tertiaire
Enfin, améliorer l’efficacité énergétique d’un bâtiment tertiaire est un moyen de se mettre en conformité avec le décret tertiaire. Mis en place dans le cadre de la loi Elan, le décret tertiaire impose la réduction des consommations des bâtiments tertiaire.
Ce décret impose les échéances d’économies d’énergie par rapport à une consommation de référence qui ne peut être antérieure à 2010 selon les modalités suivantes :
- – 40 % d’ici 2030 ;
- – 50 % d’ici 2040 ;
- – 60 % d’ici 2050.
Est concerné l’ensemble des sites à usages tertiaire de plus de 1000 m2.