Le chauffage représente 50% de la facture d’énergie des bâtiments tertiaires selon l’Ademe. Pour réduire la facture de chauffage, les entreprises peuvent installer une chaudière biomasse. Les travaux peuvent être financés via les Certificats d’Economies d’Energie (CEE). Les exigences pour l’installation d’une chaudière biomasse sont décrites dans la fiche BAT TH 157.

BAT-TH-157 : installation d’une chaudière biomasse dans le tertiaire

La fiche standardisée CEE BAT-TH-157 concerne l’installation d’une chaudière biomasse comme système de chauffage central collectif dans les locaux du secteur tertiaire. En tant qu’énergie renouvelable, le bois de chauffage est une énergie particulièrement économique.

Les entreprises ont donc tout intérêt à l’adopter pour remplacer une chaudière gaz ou fioul. En plus de réduire la facture de chauffage, grâce à cette opération mise en place dans le cadre des CEE, elles peuvent améliorer leur bilan carbone.

Décoder les fiches d’opérations standardisées

Les fiches d’opération standardisées de l’Ademe qui s’adressent aux bâtiments tertiaires se présentent toutes sur le même modèle. On peut les identifier grâce à un code qui signifie :

  • BA (Bâtiment Tertiaire) ;
  • TH (Thermique pour cette fiche) ;
  • 158, le numéro unique opération de travaux à mener.

BAT-TH-157 : quelles exigences pour pose une chaudière à bois ?

Afin de bénéficier d’une aide financière dans le cadre des CEE, la fiche BAT-TH-157 impose les standards suivants :

  • L’installation doit être effectuée par un professionnel ;
  • La chaudière doit utiliser de la biomasse ligneuse comme des bûches, des copeaux, des granulés, des briquettes ou de la sciure de bois, et être équipée d’un régulateur de classe IV minimum ;
  • Les chaudières à alimentation automatique doivent disposer un silo d’au moins 225 litres, et celles à alimentation manuelle à un ballon tampon ;
  • La production de chaleur nette utile doit rester strictement inférieure à 12 GWh par an.

Avant l’installation, il est obligatoire de faire réaliser une étude de dimensionnement par un service de conseil en énergie professionnel ou un artisan, indiquant les besoins en chaleur du bâtiment et divers détails techniques et opérationnels.

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Fiche CEE BAT-TH-157 : quelles économies d’énergie en kWh cumac ?

L‘installation d’une chaudière biomasse dans le tertiaire permet de réaliser des économies d’énergie mesurées en kWh cumac. Les kWc cumac enregistrés dans le cadre de l’opération BAT-TH-157 dépendent de la puissance de la chaudière. Le calcul s’établit de la manière suivante :

  • pour les chaudières de puissance de moins de 500 kW : Q x 4,8
  • pour les chaudières de puissance de plus de 500 kW : Q x 3,4

Pour rappel, comme l’explique l’Ademe « Q est la chaleur nette utile produite par la chaudière biomasse installée en kWh/an. Elle est déterminée à partir de l’étude de dimensionnement préalable à la mise en place de la chaudière biomasse. »

Prime CEE BAT-TH-157 : quel montant pour les entreprises ? 

Le montant de la prime dépend des kWh cumac engrangés. Plus vous faites d’économies d’énergie, plus elle est importante.

Les PME

Les PME peuvent bénéficier d’une prime énergie en passant par un opérateur CEE. Le plus souvent, le montant est établi selon un barème propre à chaque obligé CEE ou délégataire CEE. En utilisant un contactant un conseiller en CEE, l’entreprise peut savoir quelle prime est la meilleure dans le cadre de l’opération BAT-TH-157.

Le montant de la prime CEE peut être augmenté grâce au dispositif « Coup de pouce chauffage » pour les bâtiments tertiaires et résidentiels collectifs,

Les grands comptes

Les grandes entreprises du secteur tertiaire ont la possibilité de valoriser leurs Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) directement le marché du registre Emmy. Cette démarche permet de traduire les économies d’énergie réalisées en apport pour la trésorerie d’entreprise. Pour être éligibles, les entreprises doivent engager un minimum de 20 GWh cumac d’économies d’énergie sur le marché.

Caroline Dusanter
Caroline Dusanter

Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.

Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.