Obligatoire depuis le 1er janvier 2025 pour toutes les copropriétés, le diagnostic technique global analyse un bâtiment dans son intégralité afin de déterminer les travaux indispensables à sa conservation. Plus complet qu’un diagnostic de performance énergétique, le DTG d’un immeuble inventorie et chiffre les travaux d’amélioration de la performance énergétique, de la sécurité et du confort de l’édifice. Les lots d’une copropriété sont valorisés à travers cette étude complète, tandis que les consommations énergétiques de la résidence diminuent.

Qu’est-ce que le DTG ?

Diagnostic technique global d'un immeuble

Instauré par la loi Alur du 24 mars 2014, le diagnostic technique global (DTG) constitue un audit complet et approfondi d’un immeuble en copropriété. Il vise à évaluer l’état général du bâtiment, sa performance énergétique et sa solidité.

Ainsi, réaliser le DTG d’une copropriété représente une démarche proactive pour :

  • réduire les consommations d’énergie ;
  • améliorer la sécurité des résidents et leur confort ;
  • maintenir, voire optimiser l’état global d’un immeuble.

En outre, le DTG d’un immeuble contribue à la meilleure gestion budgétaire d’une copropriété. Avec une vision claire sur les travaux nécessaires à court et long termes, la pérennité de l’édifice est garantie.

Ainsi, le diagnostic technique global représente un outil indispensable pour les copropriétés désireuses de moderniser leur patrimoine tout en maîtrisant leurs dépenses énergétiques.

Quels sont les atouts du DTG pour une copropriété ?

Le diagnostic technique global en copropriété vise plusieurs objectifs essentiels pour assurer la sécurité, la performance énergétique et la valorisation du patrimoine immobilier. Voyons lesquels de plus près.

1. Réaliser un bilan global de l’immeuble

Le DTG offre une évaluation globale de l’état technique d’un immeuble, incluant les parties communes et les équipements communs.

Cette analyse permet de connaître l’état actuel de la copropriété et d’anticiper les futurs travaux.

2. Améliorer l’efficacité énergétique d’une copropriété

Le diagnostic technique global comprend un DPE qui estime les postes d’économies d’énergie.

Ainsi, le DTG d’un bâtiment participe à la réduction des consommations d’énergie.

Les zones de déperdition thermiques sont identifiées et des solutions adaptées pour réduire les consommations sont proposées, comme une meilleure isolation des éléments constructifs du bâti.

Ainsi, des économies sur les charges de copropriété sont à prévoir à l’issue des opérations de rénovation énergétique.

3. Chiffrer le budget travaux à valider en assemblée générale

Grâce au DTG, les copropriétaires disposent d’un chiffrage précis des travaux nécessaires pour les 10 prochaines années afin de conserver l’immeuble dans un état garantissant confort, santé et sécurité.

Budgétiser de façon transparente les charges de copropriété contribue à faciliter la prise de décision en assemblée générale. Les copropriétaires sont en mesure de voter de façon éclairée lors de l’approbation de travaux.

Voter pour la réalisation d’un diagnostic technique global en copropriété vise aussi à conserver de bonnes relations de voisinage et à faciliter le travail du syndic de copropriété.

4. Opter pour une stratégie de travaux à long terme

Le projet de plan pluriannuel de travaux proposé planifie les interventions sur 10 ans. Il optimise ainsi la gestion financière et opérationnelle de la copropriété à travers un lissage des coûts.

La feuille de route établie pour les travaux à entreprendre est validée par un vote en assemblée générale, tout comme les budgets nécessaires.

5. Valoriser son patrimoine immobilier

Un bâtiment bien entretenu, qui répond aux normes en vigueur et assure le confort de ses occupants, conserve sa valeur.

En optimisant l’efficacité énergétique, le diagnostic technique global contribue aussi à la valorisation sur le marché du patrimoine immobilier de la copropriété, aussi bien lors d’une mise en location qu’à la vente.

Différences entre le DTG, DPE et audit énergétique

Le diagnostic de performance énergétique en copropriété (DPE collectif) fait partie de l’une des études qui composent un DTG. En ce sens, le DTG analyse l’état global d’un bâtiment, tandis que le DPE se focalise uniquement sur la performance énergétique à travers la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. En outre, le DTG est aussi plus complet que l’audit énergétique en copropriété. Il va aller regarder l’ensemble des travaux à mener au-delà des simples chantiers de rénovation énergétique.

Quels sont les immeubles concernés par le DTG ?

Le diagnostic technique global est obligatoire dans certaines situations en copropriété :

  • les immeubles de plus de 10 ans et nouvellement mis en copropriété. Cette obligation est particulièrement pertinente lorsqu’une résidence est nouvellement divisée en plusieurs lots, comprenant des parties privatives et communes ;
  • les copropriétés pour lesquelles l’administration a constaté des désordres, comme des cas d’insalubrité ou de mise en danger des occupants. Le DTG permet ainsi de vérifier le bon usage du bâtiment et d’analyser la sécurité des parties communes ;

Depuis 2017, les copropriétaires ont la possibilité de se prononcer sur leur souhait d’établir ou non un DTG, même si cette étude est facultative.

Zoom sur le vote du DTG en copropriété

Lors d’une assemblée générale de copropriété, la décision de faire réaliser un DTG est votée à la majorité simple (article L. 731-1 du code de la construction et de l’habitation). Ainsi, dans le cas d’un DTG non obligatoire, la majorité des copropriétaires présents doit voter favorablement pour que sa réalisation puisse avoir lieu.

Quelles informations contient un diagnostic technique global ?

Le diagnostic technique global d’une copropriété doit inclure plusieurs éléments visant à informer les copropriétaires sur l’état de leur immeuble et sur les travaux à prévoir.

Voici ce que doit légalement contenir un DTG en copropriété :

  • une analyse de l’état apparent des parties communes et des installations et équipements communs du bâtiment ;
  • un descriptif de l’état technique de l’édifice au regard des obligations légales et réglementaires en vigueur régissant la construction, notamment l’isolation thermique en copropriété ;
  • un inventaire des opportunités d’améliorations dans la gestion technique et l’entretien patrimonial du bâtiment ;
  • un diagnostic de performance énergétique de l’immeuble (DPE), incluant des recommandations d’améliorations de la performance du bâtiment, comme le remplacement d’une chaudière par une pompe à chaleur par exemple ;
  • un plan pluriannuel de travaux (PPT) qui liste sur les 10 prochaines années les travaux indispensables à la préservation du bâti, à la santé et à la sécurité des occupants, sans oublier la réalisation d’économies d’énergie. Le PPT comprend aussi un échéancier de mise en œuvre des travaux pour une planification efficace, réaliste et validée par l’assemblée des copropriétaires ;
  • une estimation succincte du coût des travaux selon le PPT.

Une fois qu’il est complété, le DTG doit être présenté aux copropriétaires au cours de la prochaine assemblée générale. Si ce dernier indique que des travaux sont obligatoires, le plan pluriannuel de travaux doit être inscrit à l’ordre du jour de l’assemblée générale.

À savoir qu’une fois validés, le DTG et le PPT sont ajoutés au carnet d’entretien de la copropriété, obligatoire depuis le 1er janvier 2017.

Législation de référence pour le contenu du DTG

Les dispositions relatives au contenu du DTG sont encadrées par l’article L 731-1 du code de la construction et de l’habitat (CCH)​​. Le décret n° 2016-1965 du 28 décembre 2016 précise les compétences requises pour l’expert qui réalise le DTG.

DTG : quels diagnostics sont obligatoires en copropriété en 2025 ?

Si le diagnostic technique global ne semble pas toujours obligatoire en copropriété, d’autres diagnostics le sont et contribuent à la réalisation de plus en plus systématique d’un DTG.

Le projet de plan pluriannuel de travaux (PPPT)

Le PPPT vise à planifier les travaux nécessaires à la préservation de l’immeuble.

Si les grandes copropriétés de plus de 200 lots y sont soumises depuis 2023, l’obligation de réaliser un projet de plan pluriannuel de travaux concerne toutes les copropriétés depuis le 1er janvier 2025 (moins de 50 lots).

À noter que le diagnostic technique global ou un audit architectural est à intégrer au PPPT, ce qui tend à rendre le DTG obligatoire également.

Le diagnostic de performance énergétique collectif (DPE collectif)

La loi climat et résilience du 22 août 2021 a imposé progressivement la réalisation d’un DPE collectif en copropriété pour lutter contre les passoires thermiques.

Depuis le 1er janvier 2025, le DPE collectif est obligatoire pour les copropriétés de 50 à 200 lots. Toutes les copropriétés devront réaliser un DPE collectif au 1er janvier 2026.

DTG et vente d’un bien immobilier

Le DTG n’est pas obligatoire pour la vente d’un bien. Seul un audit énergétique est requis dans le cas de la vente d’une maison ayant le statut de passoire thermique. Les copropriétés ne sont donc pas concernées non plus. Toutefois, si un DTG existe pour un immeuble dont un des appartements est en vente, il est à fournir à l’acquéreur.

Qui peut réaliser un DTG ?

La réalisation d’un DTG requiert l’intervention d’un diagnostiqueur certifié, disposant des compétences techniques et réglementaires nécessaires pour mener à bien cette étude (décret n° 2016-1965 du 28 décembre 2016).

Les bureaux d’études, les ingénieurs-thermiciens et les inspecteurs spécialisés dans le domaine du bâtiment représentent autant de professionnels qui peuvent être habilités à réaliser un diagnostic technique global.

L’une des tâches inhérentes au syndic de copropriété consistera à sélectionner le bon diagnostiqueur. Mais sur quels critères le choisir ?

Comment choisir le bon diagnostiqueur pour sa copropriété ?

La recherche d’un diagnostiqueur pour un DTG se base sur :

  • sa certification ;
  • son expérience ;
  • sa capacité à proposer des solutions adaptées aux spécificités de l’immeuble ;
  • ses références ;
  • les avis de ses clients précédents.

En effet, le professionnel du DTG doit posséder un diplôme, un titre professionnel, ou une attestation d’inscription au tableau d’un ordre professionnel reconnu dans l’immobilier. Il peut également être détenteur d’une certification de qualification professionnelle de niveau équivalent​.

Les compétences techniques dans les domaines du bâtiment sont essentielles pour mener à bien un DTG. Par exemple, un niveau d’études bac+3 minimal dans les domaines des techniques du bâtiment est nécessaire, comme le précise le décret du 28 décembre 2016 relatif aux modalités de réalisation du diagnostic technique global​.

Quel prix pour un DTG en copropriété ?

En moyenne, le prix d’un DTG en copropriété varie entre 900 € et 7500 €. De nombreux critères influencent le montant. Un devis permet aux copropriétés d’obtenir une estimation du coût total chiffrée et fiable.

Le coût d’un diagnostic technique global en copropriété varie en fonction de :

  • la taille de la copropriété ;
  • la complexité des installations et du bâtiment ;
  • l’expertise du diagnostiqueur ;
  • la qualité de réalisation du DTG et les détails qui composent le document final ;
  • la qualité du suivi et de l’accompagnement.

Le syndic de copropriété doit demander plusieurs devis afin d’obtenir le meilleur rapport qualité-prix pour un diagnostic technique global obligatoire ou facultatif.

DTG en copropriété : quelles sont les aides financières ?

Le DTG en copropriété ne bénéficie pas d’une aide spécifique en 2025. Toutefois, des dispositifs soutiennent la réalisation des travaux qui découlent des conclusions de ce diagnostic.

Depuis le 1er janvier 2021, le dispositif MaPrimeRénov’ Copropriétés de l’Anah soutient les copropriétés pour leurs travaux de rénovation énergétique. Bien que l’aide ne soit pas spécifiquement dédiée au DTG, elle peut contribuer à financer les travaux identifiés lors de la réalisation de l’audit.

De plus, la prime énergie du dispositif des certificats d’économies d’énergie s’applique aussi aux travaux mis en œuvre en copropriété.

Consulter un diagnostiqueur spécialisé en rénovation énergétique permet de connaître les aides disponibles région par région et les critères d’éligibilité pour un DTG d’immeuble qui présente le meilleur retour sur investissement.

Des aides en perte de vitesse

La métropole du Grand Paris proposait une aide forfaitaire de 5000 € aux copropriétaires depuis le 1er septembre 2021 (dans la limite des coûts réels hors taxes). Depuis 2022, ce sont ainsi plus de 1 800 aides qui ont été accordées pour un montant total de 10,2 millions d’euros. Le dispositif a pris fin au 31 décembre 2024.

Comment est contrôlé le DTG ?

Si un DTG est obligatoire en copropriété, le maire de la commune ou le préfet peuvent demander au syndic de présenter ce diagnostic afin de vérifier l’état d’usage et de sécurité des parties communes dans le cas de copropriétés présentant des désordres potentiels.

Si sous un délai d’un mois, le diagnostic technique global n’est pas présenté, l’obligation de réalisation de l’étude aux frais du syndicat des copropriétaires peut être établie.

Pourquoi confier le diagnostic technique global de sa copropriété à Opéra Énergie ?

Opéra Énergie accompagne spécifiquement les copropriétés dans l’amélioration de l’efficacité énergétique de leurs bâtiments afin de réduire les coûts de fonctionnement et de répondre aux obligations réglementaires.

Quels que soient la taille et l’âge de la copropriété, nos experts apportant un conseil personnalisé pour identifier les travaux indispensables qui intégreront le PPPT à travers la réalisation d’un diagnostic technique global.

Notre accompagnement comprend également la recherche du meilleur fournisseur d’énergie afin de bénéficier de contrats de gaz et d’électricité avantageux et adaptés aux besoins de la copropriété.

Pour finir, en tant que mandataire CEE, lorsque des travaux sont à initier sur base des conclusions du diagnostic technique global, nous nous chargeons du montage des dossiers de financement afin d’offrir aux copropriétés un excellent retour sur investissement.

Alexandre Stoecklin
Alexandra Stoecklin

Diplômée d'un master en environnement, Alexandra a exercé pendant quinze ans dans des bureaux d'études techniques.

Depuis 4 ans, elle est rédactrice web spécialisée sur les sujets liés à l'énergie et l'environnement. Passionnée par les enjeux de la transition énergétique, elle associe sa plume à son expertise pour rédiger des contenus qui répondent aux enjeux des entreprises.