La fiche d’opération standardisée CEE IND-UT-122 fournit des directives essentielles pour l’installation et la certification de sécheurs d’air comprimé à adsorption utilisant un apport calorifique pour leur régénération. Ces dispositifs sont indispensables dans de nombreuses applications industrielles, car ils servent à éliminer l’humidité de l’air comprimé. Cela est essentiel pour garantir la qualité des processus et la durabilité des équipements.

Qu’est-ce qu’un sécheur d’air comprimé à adsorption ?

FICHE CEE IND-UT-122

Un sécheur d’air comprimé à adsorption est un équipement essentiel dans les systèmes d’air comprimé industriels. Son rôle principal est de réduire le taux d’humidité de l’air comprimé, ce qui permet de prévenir la corrosion, la détérioration des équipements et d’assurer un fonctionnement optimal des processus industriels.

Pour les entreprises du tertiaire, l’opération BAT-TH-126 qui consiste à installer une ventilation mécanique double flux avec échangeur à débit d’air constant ou modulé permet également de bénéficier des CEE.

Comprendre le mécanisme de fonctionnement


Ce dispositif fonctionne en utilisant un lit d’adsorbant, généralement sous forme de granules de gel de silice ou d’alumine, qui retient l’humidité de l’air comprimé lorsqu’il traverse le lit. Le processus d’adsorption se produit en deux étapes :

  • la régénération, où l’adsorbant saturé est séché à l’aide d’un débit d’air chaud ;
  • et la reprise, où l’adsorbant est prêt à capter l’humidité à nouveau.

Des applications variées


Les sécheurs d’air comprimé à adsorption sont particulièrement adaptés aux applications nécessitant un air très sec et stable, tels que l’industrie pharmaceutique, l’électronique, la production alimentaire et les laboratoires. Ils offrent une fiabilité élevée et contribuent à la préservation de la qualité des produits et à la prolongation de la durée de vie des équipements.

Quelles sont les conditions requises pour la délivrance de certificats d’économie d’énergie (CEE) dans le cadre de l’opération IND-UT-122 ?


La fiche d’opération standardisée IND-UT-122 énonce les conditions requises pour la délivrance de CEE (Certificats d’Economies d’Energie) liés à l’installation de sécheurs d’air comprimé à adsorption. Ces conditions visent à garantir que l’opération est réalisée par des professionnels qualifiés et que l’équipement installé correspond aux spécifications requises.

Les spécifications du sécheur d’air comprimé requises


La chaleur requise pour régénérer un sécheur d’air à adsorption peut provenir de résistances électriques, être récupérée à partir d’un compresseur d’air ou d’un processus industriel. À noter que l’installation d’un sécheur d’air à adsorption qui se régénère uniquement à l’aide d’un balayage d’air sec ne peut pas bénéficier de cette opération.

La mise en place est réalisée par un professionnel


Pour être éligible à la délivrance de certificats d’économie d’énergie, la mise en place de l’équipement doit être effectuée par un professionnel qualifié. Cela garantit que l’installation est réalisée conformément aux normes et aux meilleures pratiques de l’industrie.

Preuve de la réalisation de l’opération


L’obtention de CEE liés à l’opération IND-UT-122 exige la preuve de la mise en place du sécheur d’air comprimé spécifique, avec des spécifications claires quant à son utilisation de l’apport calorifique pour la régénération. À défaut de preuve directe, il est nécessaire de fournir un document du fabricant attestant que l’équipement installé correspond aux critères spécifiques de la fiche standardisée. Cette preuve doit impérativement :

  • mentionner la marque de l’équipement,
  • mentionner les références ;
  • préciser clairement que le dispositif installé est bien un sécheur d’air comprimé à adsorption à apport calorifique pour sa régénération.

Pourquoi installer des sécheurs d’air comprimé à adsorption ?


En plus de diminuer le taux d’humidité de l’air comprimé, les sécheurs d’air comprimé à adsorption présentent plusieurs avantages :

Les économies d’énergie


Ils sont conçus pour minimiser la perte d’air comprimé pendant le processus de régénération, ce qui contribue à réduire la consommation d’énergie.

Un contrôle précis de l’humidité


Ces sécheurs permettent un contrôle précis du niveau d’humidité, ce qui est essentiel dans les applications sensibles aux variations de l’humidité de l’air.

Une longue durée de vie


Grâce à leur conception robuste, ils ont une durée de vie prolongée, ce qui en fait un investissement rentable pour les entreprises.

L’adaptabilité


Ils peuvent être configurés pour s’adapter aux besoins spécifiques de chaque application, offrant ainsi une solution sur mesure.

Quelle est la durée de vie conventionnelle d’un sécheur d’air comprimé à adsorption ?


La durée de vie conventionnelle d’un sécheur d’air comprimé à adsorption utilisant un apport calorifique pour sa régénération est fixée à 15 ans. Cette période de longévité est établie en tenant compte des performances attendues de ces dispositifs dans un environnement industriel typique.

Elle représente également un point de référence pour l’évaluation de la rentabilité de l’investissement dans de tels équipements. Au-delà de cette durée, il peut être nécessaire de remplacer ou de rénover l’équipement pour maintenir ses performances optimales.

Comment calculer le montant de certificats pour un sécheur d’air comprimé à adsorption ?

Le calcul du montant des certificats d’économie d’énergie est effectué selon le mode de fonctionnement du site et de la puissance électrique nominale des compresseurs d’air connectés au sécheur. La formule de calcul est la suivante :

Montant de certificats = Mode de fonctionnement du site kW) x Puissance électrique nominale des compresseurs en kW (P).

La puissance électrique nominale des compresseurs d’air est marquée sur la plaque signalétique de l’équipement, ainsi que sur les documents fournis par les fabricants.

Le mode de fonctionnement du site peut varier en fonction de l’utilisation de l’air comprimé. Les différents modes sont les suivants : 1*8 heures, 2*8 heures, 3*8 heures avec arrêt le week-end ou 3*8 heures sans arrêt le week-end. Chacune de ces options est associée à une valeur spécifique en kWh cumac par kW, à savoir 2300, 5000, 6800 ou 9500 respectivement.

Caroline Dusanter
Caroline Dusanter

Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.

Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.