Quelle est la rentabilité d’un hangar photovoltaïque ?
Installer des panneaux solaires photovoltaïques sur la toiture d’un hangar représente un coût important au départ. Mais il s’agit d’un projet dont la rentabilité à moyen et long terme est intéressante. On estime qu’il faut en moyenne une dizaine d’années pour obtenir un retour sur investissement. Plusieurs éléments et critères sont à prendre en compte : dimensionnement, autoconsommation ou non, aides financières, etc. Comment estimer la rentabilité d’un hangar photovoltaïque ?
Rentabilité d’un hangar photovoltaïque : qu’est-ce qui influe sur le rendement d’une installation ?
Le rendement d’une installation photovoltaïque va dépendre de plusieurs éléments. Ceux-ci vont avoir une influence sur la quantité d’énergie solaire produite et l’électricité qui pourra être utilisée. Objectif pour obtenir un hangar photovoltaïque rentable : produire le plus d’électricité possible à partir du minimum d’énergie solaire. Et pour cela, certains critères vont compter.
1. L’ensoleillement
La rentabilité d’un hangar solaire va notamment passer par la situation géographique de l’installation. Si toutes les installations solaires peuvent être rentables peu importe le lieu, certains éléments sont à prendre en compte : l’orientation des panneaux, leur inclinaison, l’environnement, etc. Et pour rendre cet ensoleillement optimal, un bon entretien/nettoyage est à privilégier, notamment si l’activité agricole génère de la poussière par exemple.
2. La puissance de l’installation
Évidemment, plus l’installation sera puissante, plus le hangar solaire fournira d’énergie. Ce qui est normalement possible sur un hangar photovoltaïque, qui dispose d’une importante surface de toiture et permet donc l’installation de nombreux panneaux. Si cela représente un coût plus élevé lors de l’installation, celle-ci sera plus vite rentabilisée. D’autant que certains coûts restent fixes, peu importe la puissance choisie.
3. Les coûts d’installation et d’entretien : un élément crucial pour calculer la rentabilité
Ce critère est également à prendre en compte. Concernant l’installation, ce sont les frais de raccordement qui peuvent rapidement faire grimper la facture, si le hangar se trouve éloigné du point de livraison du réseau. Un raccordement est utile en cas de revente totale ou partielle de l’énergie produite ou si la production d’énergie solaire n’est pas suffisante pour couvrir les besoins. Le coût d’installation peut aussi dépendre des travaux qu’il faut engager, notamment sur la toiture du hangar pour supporter les panneaux solaires.
Rentabilité d’un hangar photovoltaïque : quel délai d’amortissement ?
L’amortissement représente le temps au bout duquel l’installation vous fera gagner de l’argent, par rapport à la somme qui a été déboursée au départ. Cet élément dépend de plusieurs critères également dont le prix d’achat/de pose, l’efficacité des panneaux mais aussi le système choisi : autoconsommation totale, partielle ou revente totale.
Dans le cas de la revente, cela permettra de générer un revenu, via un contrat de revente. Suivant la puissance et l’aide financière qui est récoltée, l’amortissement peut être plus ou moins rapide.
Évidemment, la durée de vie de l’installation est à prendre en compte. Plus elle sera longue, plus il sera possible d’amortir son équipement. Encore une fois le bon entretien de ses panneaux solaires est essentiel. Au-delà d’un nettoyage, cela peut passer par un remplacement de pièces tels que l’onduleur dont la durée est vie est souvent moindre.
À noter :
Le montant du TURPE est une donnée à prendre en compte. Le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité est payé par tous les participants d’une opération d’autoconsommation collective, consommateur ou producteur. Son montant est fixé par la CRE, la Commission de Régulation de l’Énergie.
Des aides pour faciliter l’amortissement d’un hangar photovoltaïque
Pour minimiser le temps de retour sur investissement, il convient de compter sur les différentes aides financières qui existent. En payant moins chère lors de l’installation, il sera plus facile et plus rapide de réduire le temps d’amortissement
La prime à l’autoconsommation solaire
Elle est versée pendant 5 ans pour les installations solaires dont la puissance est comprise entre 3 et 100 kWc. Son montant pour le T4 2024 est compris entre 220€/kWc et 100€/kWc.
Le tarif de rachat
Il s’agit d’un contrat signé avec un acheteur (fournisseur d’énergie, agrégateur, etc.) avec un prix fixé lors de la signature et qui ne varie pas. Le montant varie selon qu’il s’agit d’une revente de surplus ou d’une revente totale, mais aussi en fonction de la puissance installée.
Les aides locales
Il est également possible de bénéficier de certaines aides locales, notamment de collectivités (communes, départements ou régions). Il est possible de se renseigner directement auprès de ces dernières, pour savoir ce qui est mis en place.
Louer son terrain ou sa toiture : une alternative pour rentabiliser un hangar photovoltaïque
La rentabilité d’un hangar photovoltaïque est également liée à ce que le propriétaire décide de faire de son hangar. Il est possible d’installer des panneaux solaires pour sa consommation personnelle (et/ou de revendre l’électricité). Il est aussi possible d’opter pour une location de toiture.
Là, deux options existe :
- le bail à construction ;
- le bail empthytéotique
Le bail à construction
Le bail à construction, qui permet d’édifier un hangar sur une parcelle et de l’équiper de panneaux solaires, laisse un investisseur s’occuper de tout, tant de la construction que de l’utilisation des panneaux solaires et de l’énergie produite. Cela permet d’obtenir un hangar photovoltaïque gratuit. Après un délai défini au départ, en général 20 ans, l’installation solaire et leur production reviennent à l’agriculteur.
Le bail emphytéotique
L’autre option est le bail emphytéotique, qui consiste à louer une toiture déjà existante. Le locataire paye un loyer à l’agriculteur pour pouvoir l’utiliser. C’est lui qui installe et exploite les panneaux solaires, pendant une durée définie. Ces derniers deviennent ensuite la propriété de l’agriculteur, qui peut continuer de les exploiter.