La fiche BAR-EN-105 offre un cadre réglementaire pour promouvoir l’isolation efficace des toitures terrasses dans les bâtiments résidentiels existants. En respectant les normes et les critères établis, les propriétaires et les professionnels peuvent bénéficier de certificats d’économie d’énergie (CEE), ce qui contribue à la transition vers des bâtiments plus durables et à la réduction de la consommation d’énergie dans le secteur du logement.

Fiche BAR-EN-105 : quels sont les objectifs ?

FICHE CEE BAR EN 105

L’opération BAR-EN-105 vise à optimiser l’efficacité énergétique des immeubles résidentiels en France métropolitaine en se concentrant sur l’isolation des toitures terrasses. Cette opération cible spécifiquement l’amélioration de l’isolation thermique des toits plats des bâtiments existants, ce qui permet de réduire les pertes de chaleur en hiver et de minimiser les gains de chaleur en été.

L’objectif global est de réduire la consommation d’énergie liée au chauffage et à la climatisation, tout en améliorant le confort des occupants et en contribuant à la lutte contre le changement climatique.</p>

Pour comprendre pleinement les objectifs de cette fiche, il est important de souligner l’importance de l’isolation thermique dans les bâtiments.

Zoom sur les toitures terrasses

Les toitures terrasses, en particulier, sont des zones critiques en termes de perte de chaleur, car elles sont souvent exposées aux éléments et peuvent être une source majeure de déperdition énergétique. En améliorant l’isolation de ces surfaces, on peut réaliser des économies d’énergie substantielles à long terme.

Comment est calculé le montant des certificats d’économie d’énergie pour l’isolation d’une toiture terrasse ?

Le montant des certificats d’économie d’énergie pour l’isolation des toitures terrasses est déterminé en fonction de la zone climatique et de la surface d’isolant installée. Les valeurs sont exprimées en kWh cumac par mètre carré d’isolant et varient en fonction des caractéristiques climatiques spécifiques à chaque zone.

Par exemple, dans la zone climatique H1, le montant est de 1200 kWh cumac/m² d’isolant, tandis que dans la zone H2, il est de 1000 kWh cumac/m² et plafonne à 670 kWh cumac/m² en H3. Ces valeurs sont ajustées pour refléter les besoins de chauffage et de climatisation des bâtiments dans chaque zone climatique, ce qui permet d’encourager l’installation d’une isolation appropriée pour maximiser les économies d’énergie.

Il convient également de souligner que la durée de vie conventionnelle de l’opération est de 30 ans, ce qui signifie que les avantages en termes d’économies d’énergie sont durables et à long terme.

En quoi consiste l’isolation des toitures terrasses ?


L’isolation des toitures-terrasses consiste à ajouter une couche d’isolant thermique sur la surface extérieure d’une toiture plate ou légèrement inclinée. Cela peut être réalisé lors de la construction initiale de la toiture ou lors d’une rénovation ultérieure. La fiche d’opération standardisée BAR-EN-105 s’applique à ce dernier cas.

L’isolant est généralement installé sous la couche d’étanchéité de la toiture et peut être composé de différents matériaux, tels que la laine minérale, le polystyrène expansé (EPS), le polyuréthane (PU) ou le polyisocyanurate (PIR).

L’objectif principal de l’isolation des toitures-terrasses est d’améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment en réduisant les pertes de chaleur à travers la toiture. En hiver, l’isolation aide à maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment, ce qui réduit les besoins en chauffage. En été, elle aide à bloquer la chaleur extérieure, ce qui contribue à maintenir une température intérieure confortable et à réduire la charge sur les systèmes de climatisation. De plus, l’isolation des toitures-terrasses améliore le confort des occupants en réduisant les variations de température et en atténuant les bruits extérieurs.

Quelles sont les conditions pour l’attribution de certificats d’économie d’énergie dans le cadre de l’opération BAR-EN-105 ?

Pour bénéficier des certificats d’économie d’énergie dans le cadre de l’opération BAR-EN-105, plusieurs critères doivent être respectés.

Tout d’abord, la résistance thermique de l’isolation installée doit être au moins égale à 4,5 m².K/W. Cette valeur garantit une isolation efficace qui limite les pertes de chaleur à travers le toit. En d’autres termes, plus la résistance thermique est élevée, plus l’isolation est performante, ce qui se traduit par des économies d’énergie accrues.

Bon à savoir

De plus, l’installation de l’isolation doit être réalisée par un professionnel qualifié, titulaire d’un signe de qualité conforme aux exigences réglementaires. Le professionnel doit également s’assurer que l’isolation existante peut être préservée, sauf si des travaux de remise en état ou de dépose sont nécessaires. Cela garantit que l’opération est réalisée selon les normes les plus élevées de qualité et de sécurité.

Cela permet également à la copropriété d’être éligible aux CEE.

Enfin, la preuve de réalisation de l’opération doit inclure des détails précis sur l’installation de l’isolation, y compris la surface d’isolant posée et sa résistance thermique. Ces informations sont essentielles pour vérifier que les travaux ont été effectués conformément aux exigences de la fiche BAR-EN-105 et pour calculer le montant des certificats d’économie d’énergie attribués à l’opération.

Caroline Dusanter
Caroline Dusanter

Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.

Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.