BAT-TH-112 : variation électronique de vitesse sur moteur asynchrone

La consommation des moteurs de certains équipements électriques (pompe à chaleur, climatisation, etc.) joue sur la facture énergétique d’un bâtiment tertiaire. Pour réaliser des économies d’énergie, on peut procéder à l’installation de systèmes de variation électronique de vitesse (VEV) sur les moteurs asynchrones. Cette opération de travaux peut être financée via les CEE (Certificats d’Economies d’Energie) à condition de respecter les exigences de la fiche CEE tertiaire BAT TH 112.

BAT-TH-112 : les critères de la fiche CEE

Les fiches d’opérations standardisées mises en place par l’Ademe permettent de donner un cadre de référence aux travaux éligibles aux CEE. Dans ce cadre, la fiche BAT-TH-112 indique les exigences à atteindre lorsque l’on décide d’installer un système de variation ou variateur électronique de vitesse sur un moteur asynchrone.

Quels sont les critères de performance à respecter ?

La feuille d’opération standardisée CEE BAT-TH-112 permet de financer la « mise en place d’un système de variation électronique de vitesse (VEV) sur un moteur asynchrone existant dépourvu de ce système, ou neuf, de puissance nominale inférieure ou égale à 3 MW ».

Sont exclus du dispositif les moteurs de type IE2 acheté :

• Dès 2017 si sa puissance nominale oscille entre 0,75 kW inclus et 375 kW ;
• Entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2016, si la puissance du moteur est comprise entre 7,5 kW et 3,75 kW.

Pourquoi installer un variateur électronique de vitesse sur un moteur ?

Un système de variation ou variateur électronique de vitesse (VEV) vise à moduler la puissance d’un moteur en adaptant l’alimentation en électricité aux besoins de l’appareil. Cela permet de faire des économies d’énergie et de réduire la facture d’électricité professionnelle.

En outre, le variateur de vitesse permet d’assurer un démarrage plus lent du moteur. Cela minimise les risques de courts-circuits et prolonge la durée de vie de l’équipement.

Quels appareils peut-on équiper ?

Traditionnellement, ce dispositif s’installe sur des systèmes de chauffage ou de climatisation. On peut aussi s’en servir sur des équipements comme des ascenseurs, des monte-charges ou encore des escalators.

BAT-TH-112 : quelles économies d’énergie en kWh cumac ?

Les économies d’énergie liées aux CEE sont mesurées en kWh cumac. Grâce à cela, on peut déterminer le montant de la prime.

Pour l’opération BAT-TH-112, on peut calculer ainsi le nombre de kWh cumac obtenus :

Application x puissance nominale du moteur en kW

Voici les barèmes appliqués.

Prenons un exemple d’un gymnase de 800 m2. On met en place un variateur de vitesse sur le moteur d’une pompe à chaleur de 90 kW de puissance :

9600 x 90 = 864 000

Au titre de la fiche BAT-TH-112, cette opération de travaux permet de générer 864 000 kWh cumac d’économies d’énergie. 1 kWh cumac équivaut à 1 CEE.

BAT-TH-112 : quel est le montant des CEE en euros ?

Cela dépend de la taille de l’entreprise et des gisements d’économies d’énergie réalisables. Voyons cela de plus près.

Pour les PME du tertiaire

Pour inciter les travaux de rénovation énergétique, les opérateurs CEE proposent parfois une prime énergie aux consommateurs professionnels. Via l’octroi d’une prime, ces opérateurs financent des travaux et récupèrent les CEE qui leur sont associés. Ils peuvent ensuite les valoriser auprès du « Pôle National des Certificats d’Économies d’Énergie » (PNCEE).

Le montant de la prime dépend des opérateurs. C’est pourquoi, il est conseillé de comparer les primes CEE avant de choisir un opérateur.

IND-UT-102 : la fiche CEE pour l’industrie

Le secteur industriel peut aussi réaliser des économies d’énergie dans le cadre de l’installation d’un mécanisme de variation électronique de vitesse sur moteur asynchrone. Les critères de performances à respecter et les kWh cumac à réaliser sont définis dans la fiche CEE pour l’industrie, IND-UT-102.

Caroline Dusanter

Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.

Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.