Structurantes, les consommations en énergie directe – électricité, fioul et gaz – représentaient en moyenne 9 % des charges variables des activités de l’agriculture en 2012 (Source : Site Internet de l’ADEME). L’augmentation des tarifs des énergies érode les revenus des agriculteurs et pénalise leur trésorerie. Quelles sont les solutions vers lesquelles peuvent se tourner les agriculteurs pour maîtriser leur budget énergie ?

Pourquoi les agriculteurs comparent les offres du marché de l’électricité ?

Soumis à nombre d’aléas, les agriculteurs subissent une forte pression pour maintenir leur activité à flot : caprices de la météo, hausse des prix d’achat des matières premières, baisse des prix de vente des productions, négociation de prêts bancaires pour les investissements lourds et impact croissant des charges énergétiques sur les finances. Les temps sont difficiles pour ceux qui vivent de la terre et de l’élevage : maraîchage, horticulture, production de viande ou laitière, grandes cultures fruitières…

Renforcer la compétitivité d’une exploitation agricole passe par des actions de diagnostic des postes de dépenses et de réflexion sur les leviers pour les diminuer.

Les tâches liées à l’activité agricole évoluent, les exploitations s’agrandissent, se diversifient, les outillages se renouvellent. Les consommations en énergie et donc en électricité suivent ce rythme et les factures galopent. Déjà en 2009, elles représentaient en moyenne 7800 euros par an (Source : La consommation d’énergie directe des exploitations agricoles – Agreste Primeur – avril 2009). Après la prise de conscience, l’action est le meilleur des remèdes.

Pour toutes ces raisons, les agriculteurs ont donc tout intérêt à comparer les fournisseurs et leurs offres de fourniture d’énergie, qu’ils s’agissent des offres aux tarifs réglementés de vente (TRV) proposés par les fournisseurs historiques (EDF et Engie) et les entreprises locales de distribution (ELD), ou les offres alternatives que proposent les fournisseurs alternatifs. La libéralisation du marché français en 2007 a permis l’ouverture du marché français à la concurrence, mais a compliqué le choix du fournisseur.

Évolution de l’activité dans le temps : taille de la structure, travaux réalisés

Jeune éleveur bovin ayant repris la ferme parentale, agriculteur ou viticulteur installé depuis 20 ans : chacun a tout intérêt à réaliser un diagnostic des charges électriques basé sur l’analyse comparative des factures des dernières années. Les modes de consommation ont changé au gré des choix stratégiques réalisés dans les exploitations agricoles : nombre de bêtes ou d’hectares, travaux réalisés pour le stockage des engins et aliments, construction de bâtiments…

L’achat de nouveaux matériels agricoles plus énergivores

Lorsqu’un producteur laitier investit dans de l’outillage automatisant certaines tâches, son nombre de kWh consommés à l’année augmente. Ainsi, le tank à lait utilise 200 kWh par vache et par an. Sont également gourmands en électricité dans l’agriculture, le chauffe-eau et l’équipement haute pression pour le lavage des installations, le robot de traite, les éclairages des blocs nurserie.

Performance énergétique des machines agricoles… Zoom sur les CEE

Les exploitants agricoles peuvent réduire leur facture d’énergie en améliorant les performances énergétiques de leurs locaux ou de leurs machines industrielles. Pour limiter le budget travaux, ils peuvent obtenir une prime énergie mise en place dans le cadre des Certificats d’Economies d’Energie (CEE). L’Ademe recense 26 fiches CEE pour les travaux réservés aux agriculteurs.

Un prix de l’électricité et du gaz qui augmentent

De plus, le prix du kWh de l’électricité et celui du gaz ne cessent d’augmenter depuis 2021, à cause de la reprise économique post-COVID et les problèmes d’approvisionnement en gaz engendrés par le conflit opposant l’Ukraine et la Russie. En août 2022, le prix du MWh d’électricité est passé au-delà des 1000 € contre 85 € l’an dernier à la même époque.

Il est donc primordial pour un exploitant agricole d’estimer sa consommation afin de souscrire le contrat le plus avantageux.

Le sentiment de payer trop cher

En entendant parler d’un éleveur porcin ou d’un maraîcher de la commune voisine qui a changé de fournisseur après avoir comparé différentes options et dont le nouveau contrat d’électricité lui permet de réaliser des économies rapidement, vous vous dites à raison en tant qu’agriculteur « Et pourquoi pas moi ? ».

La comparaison des offres des fournisseurs en électricité est ouverte à toutes les activités de l’agriculture. Elle vous installe dans une dynamique de progrès portée par la maîtrise de vos charges variables.

Mettre en concurrence le contrat électrique de son activité agricole : que des avantages !

Pour les exploitants agricoles, la démarche comparative s’inscrit dans une réflexion globale. D’une part, ils souhaitent baisser leur intensité énergétique pour limiter leur impact sur l’environnement, notamment sur le réchauffement climatique. Par ailleurs, ils veulent mieux appréhender le monde de l’énergie, pour en tirer des bénéfices financiers via le meilleur contrat d’électricité.

Après comparaison, choisir le contrat d’un fournisseur alternatif a une incidence positive rapide sur vos factures d’électricité.

Que vous ayez un élevage porcin, ovin, caprin ou avicole, que vous soyez producteur laitier, cultivateur fruitier ou viticulteur, la mise en concurrence des différentes offres en électricité est un enjeu pour votre compétitivité. Vous pourrez

  • Comprendre ses factures et son contrat actuel d’électricité : les différents postes (fourniture de l’énergie, taxes, acheminement), la puissance souscrite, les CGV, etc. Cas particulier des agriculteurs n’ayant pas d’abonnement, pas de prélèvement fixe : la comparaison des contrats concurrents d’EDF est l’occasion de vérifier si leur formule actuelle est la plus intéressante.
  • Réaliser un diagnostic énergétique et électrique : basé sur une analyse de vos usages et sur vos spécificités (taille de l’exploitation, matériel, historique des factures…), il est un incontournable pour mieux négocier lorsque l’on est agriculteur.
  • Signer un contrat sur-mesure adapté à vos habitudes de consommation après avoir comparé ce qui est comparable. Un céréalier ayant un pic de consommation électrique l’été, lié à l’irrigation des cultures pendant les mois chauds, est mieux équipé avec un contrat prévoyant un prix de l’électron plus bas sur cette période.
  • S’assurer une meilleure maîtrise de sa trésorerie.
  • Comparer et choisir l’offre d’électricité la plus en adéquation avec vos besoins et permettant de réaliser des économies nouvelles, c’est un souffle d’air pour réaliser d’autres investissements sur votre exploitation agricole.

L’autoconsommation : réduire sa facture d’électricité grâce aux panneaux solaires

Les marchés de l’énergie sont très volatiles. Pour stabiliser sa facture, le mieux est de produire son électricité grâce à des panneaux solaires. Cela permet d’assurer une partie de sa consommation. L’électricité produite non consommée pourra être vendue en obligation d’achat (OA solaire) pour générer un revenu passif. Aujourd’hui, on recense de nombreuses solutions photovoltaïques agricoles comme les hangars solaires ou les trackers solaires, des modules solaires au sol qui suivent la course du soleil.

Charlotte Martin
Responsable Communication

Sophie-Charlotte MARTIN, Conceptrice-Rédactrice spécialisée

Titulaire d'un master 2 en Lettres Classiques, complété d'un master 2 en Communication et d'un cycle web marketing à la CCI de Lyon, Sophie-Charlotte est intervenue sur des sujets aussi B2C que B2B, on et off line.

Régulièrement confrontée aux problématiques tertiaires et industrielles, elle s'est spécialisée en énergie. Aujourd'hui, elle garantit au quotidien la direction et la production éditoriale de l'entreprise. Sophie-Charlotte MARTIN est Responsable éditoriale d'Opéra Energie.