La fiche d’opération standardisée BAT-TH-105 encadre la mise en place de radiateurs basse température pour un système de chauffage central dans les bâtiments tertiaires existants. Cette opération s’inscrit dans le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) qui permet aux professionnels de bénéficier d’aides financières pour leurs travaux d’amélioration énergétique.
Fiche d’opération standardisée BAT-TH-105 : définition et secteur d’application
La fiche BAT-TH-105 du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) s’applique à l’installation de radiateurs basse température pour un système de chauffage central dans un bâtiment tertiaire existant. Ce type d’équipement permet d’optimiser la diffusion de la chaleur et de réduire la consommation énergétique liée au chauffage.
Les radiateurs basse température fonctionnent avec de l’eau moins chaude que les radiateurs traditionnels (généralement entre 40°C et 60°C contre 70°C à 90°C), ce qui améliore l’efficacité du système de chauffage, notamment lorsqu’il est couplé à des générateurs à condensation ou des pompes à chaleur.
BAT-TH-105 : bien comprendre la dénomination des FOST
Chaque fiche d’opération standardisée (FOST) est définie par un code en trois parties qui renvoie au type de bâtiments et aux travaux d’amélioration énergétique concernés.
Pour l’opération BAT-TH-105 :
- « BAT » correspond à la catégorie des bâtiments tertiaires
- « TH » fait référence aux travaux liés au chauffage (thermique)
- « 105 » est le numéro attribué à l’opération spécifique d’installation de radiateurs basse température
BAT-TH-105 : quelles sont les conditions d’éligibilité ?
Pour être éligible aux CEE en 2025, l’opération BAT-TH-105 doit respecter plusieurs critères précis :
- L’installation doit être réalisée par un professionnel qualifié
- Les radiateurs doivent être dimensionnés à une différence de température au débit nominal inférieure ou égale à 30 K suivant la norme NF EN 442
- L’opération n’est pas éligible si l’installation de chauffage collectif a été remplacée depuis le 1er janvier 2018
- Le bâtiment doit être un bâtiment tertiaire existant
Que contient la preuve de réalisation de l’opération BAT-TH-105 ?
La preuve de réalisation de l’opération doit mentionner la mise en place d’un ou plusieurs radiateurs basse température et leur nombre. À défaut, elle peut mentionner la mise en place d’équipements avec leurs marques et références.
Dans ce cas, la preuve doit être accompagnée d’un ou plusieurs documents issus du fabricant indiquant que l’équipement de marque et référence mis en place est bien un radiateur basse température conforme aux exigences de la norme NF EN 442.
BAT-TH-105 : durée de vie conventionnelle des équipements
La durée de vie conventionnelle des radiateurs basse température dans le cadre de la fiche BAT-TH-105 est fixée à 35 ans. Cette information est importante car elle détermine la période sur laquelle sont calculées les économies d’énergie cumulées actualisées (kWh cumac).
Fiche CEE BAT-TH-105 : comment calculer le montant des certificats en kWh cumac pour l’installation de radiateurs basse température ?
Pour estimer le montant des certificats en kWh cumac pour la fiche d’opération standardisée BAT-TH-105, il faut prendre en compte trois paramètres essentiels :
- La zone climatique où se situe le bâtiment (H1, H2 ou H3)
- La surface chauffée par les radiateurs basse température (en m²)
- Le secteur d’activité du bâtiment tertiaire
Barème de BAT-TH-105 : la zone CEE
Le montant en kWh cumac par m² de surface chauffée varie selon la zone climatique :
- Zone H1 : 56 kWh cumac/m²
- Zone H2 : 46 kWh cumac/m²
- Zone H3 : 31 kWh cumac/m²
Le facteur correctif d’activité
Ce montant doit ensuite être multiplié par la surface chauffée et par un facteur correctif qui dépend du secteur d’activité :
- Bureaux : 1,2
- Enseignement : 0,8
- Santé : 1
- Commerces : 0,9
- Hôtellerie-Restauration : 1,3
- Autres secteurs : 0,8
Formule de calcul pour la fiche BAT-TH-105
La formule complète pour calculer le montant des CEE est donc :
Montant en kWh cumac = Montant unitaire selon la zone climatique × Surface chauffée × Facteur correctif selon le secteur d’activité
Exemple de calcul CEE BAT-TH-105
Prenons l’exemple d’une installation de radiateurs basse température dans un bâtiment de bureaux de 1 000 m² situé en zone climatique H1. Le calcul serait :
56 (zone H1) × 1 000 (surface en m²) × 1,2 (facteur bureaux) = 67 200 kWh cumac
FOST BAT-TH-105 : quel est le montant de la prime CEE en euros ?
Pour convertir ce gain en kWh cumac en euros, il faut multiplier le nombre de kWh cumac obtenu par le prix du kWh cumac pratiqué par l’obligé CEE choisi. Ce prix fluctue en fonction du marché et de l’obligé, mais il permet d’estimer la prime financière que peut obtenir le bénéficiaire.
Le montant de la prime CEE peut donc varier sensiblement selon plusieurs facteurs :
- Le cours des CEE sur le marché
- L’opérateur CEE choisi pour valoriser ses certificats
Opération standardisée BAT-TH-105 : comment obtenir la meilleure valorisation des CEE pour l’installation de radiateurs basse température ?
Pour obtenir la meilleure valorisation des CEE pour l’installation de radiateurs basse température, il est recommandé de :
- Utiliser un comparateur CEE
- Vérifier si d’autres travaux d’efficacité énergétique peuvent être réalisés simultanément pour bénéficier de primes CEE supplémentaires
- S’assurer que tous les critères d’éligibilité sont respectés avant de commencer les travaux
- Conserver soigneusement toutes les preuves de réalisation nécessaires au dossier CEE
Un mandataire CEE comme Opéra Énergie peut accompagner les professionnels à chaque étape du processus pour maximiser les bénéfices tirés du dispositif CEE.
BAT-TH-105 et décret tertiaire
Les radiateurs basse température peut s’inscrire parfaitement dans une stratégie de mise en conformité avec le décret tertiaire (dispositif Éco Énergie Tertiaire). Ce décret impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1000 m² une obligation de réduction de la consommation d’énergie de 40% d’ici 2030 par rapport à 2010, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050.
Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.
Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.