Isolation, remplacement de chauffage, mise en place d’une VMC efficace, le coût de la rénovation énergétique d’un immeuble peut rapidement s’envoler. Pourquoi améliorer la performance énergétique d’un bâtiment collectif ? Quels paramètres considérer pour budgétiser le coût de la rénovation énergétique d’une copropriété ? Quelles aides peuvent alléger la facture ?

Pourquoi la rénovation énergétique d’une copropriété est-elle importante ?

Si le coût d’une rénovation énergétique de copropriété représente un budget parfois conséquent, il s’agit bel et bien d’un investissement aux multiples impacts positifs.

Réduire les dépenses énergétiques du bâtiment

Coût rénovation énergétique d'un immeuble

Optimiser la performance énergétique d’une copropriété conduit à une diminution significative du montant des factures d’énergie.

Isolation de l’enveloppe thermique, modernisation des systèmes de chauffe collectifs et intégration de solutions utilisant les énergies renouvelables rendent un bâtiment plus efficace et économe. Les frais de charge s’allègent rapidement.

Améliorer le confort de vie et la sécurité des occupants

Une rénovation d’immeuble bien pensée améliore le confort des résidents en garantissant une température intérieure agréable tout au long de l’année. Elle contribue également à une meilleure qualité de l’air intérieur.

Par ailleurs, certaines opérations, comme l’amélioration de l’isolation ou le remplacement des menuiseries, optimisent la sécurité du bâtiment face aux risques d’incendie et d’intrusion.

Se mettre en conformité avec la législation

Les réglementations en matière d’énergie dans le secteur résidentiel imposent des standards toujours plus exigeants.

Indépendamment du coût de la rénovation énergétique d’un immeuble, ces travaux permettent tout simplement de se conformer aux exigences légales et d’éviter des sanctions.

Valoriser le patrimoine bâti

Les bâtiments rénovés prennent de la valeur sur un marché immobilier concurrentiel. En effet, un logement économe séduit davantage, tant à la vente qu’à la location.

Impliquer la copropriété dans la lutte contre les changements climatiques

Enfin, en réduisant la consommation d’énergies fossiles et en limitant les émissions de CO2, les copropriétés jouent un rôle actif dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Est-ce qu’un diagnostic technique global (DTG) est obligatoire en copropriété ?

Conformément à la loi climat et résilience du 22 août 2021, les copropriétés de plus de 200 lots et de plus de 15 ans doivent réaliser un projet de plan pluriannuel de travaux (PPPT) depuis le 1er janvier 2024. Au 1er janvier 2025, les copropriétés comptant entre 50 et 200 lots seront concernées. Enfin, au 1er janvier 2026, toutes les copropriétés devront établir un PPPT à réviser tous les 10 ans, sauf si le diagnostic technique global (DTG) indique que les travaux sont facultatifs.

Quels critères considérer pour estimer le coût de la rénovation énergétique d’un immeuble ?

L’estimation du coût de la rénovation énergétique d’un immeuble nécessite une analyse approfondie de plusieurs critères pour un chiffrage au plus proche de la réalité.

L’état du bâtiment

Le point de départ consiste à évaluer l’état de l’immeuble en identifiant ses faiblesses énergétiques et structurelles, tout comme ses atouts.

L’âge du bâtiment, son isolation et l’état des installations de chauffage influent directement sur l’ampleur et le coût des rénovations nécessaires.

La taille de la copropriété

La superficie totale et le nombre de lots impactent le volume des travaux à réaliser.

Plus la copropriété est grande, plus les interventions peuvent être complexes et coûteuses, notamment en raison des matériaux et de la main-d’œuvre.

La nature des travaux

Qu’ils soient indispensables ou guidés par une volonté d’amélioration de la performance énergétique et du confort, le coût de la rénovation énergétique d’une copropriété varie considérablement selon les travaux envisagés.

La localisation de l’immeuble collectif

La situation géographique influe sur le coût des travaux, notamment à cause des variations climatiques qui déterminent les besoins en isolation et en chauffage.

Les éléments remarquables à conserver

La préservation de caractéristiques architecturales uniques ou d’un patrimoine historique peut augmenter le coût de la rénovation d’un immeuble.

Si des techniques particulières sont requises pour concilier performance énergétique et conservation ou que des artisans spécialisés doivent être sollicités, le budget à allouer peut vite monter.

Les objectifs de performance énergétique

Enfin, les objectifs en matière d’efficacité énergétique déterminent l’étendue des travaux.

Viser des standards élevés, comme le label BEPOS (Bâtiment à Énergie POSitive) implique des investissements initiaux plus importants, mais promet des économies d’énergie significatives à terme.

En tenant compte des éléments précédents, les fourchettes de prix (indicatives) suivantes peuvent servir de base pour chiffrer une rénovation en copropriété.

Travaux de rénovation énergétique indispensables des parties communes d’un bâtiment classe DEnviron 1000 à 1400 €/m2
Travaux de rénovation énergétique d’un bâtiment classe D ou E équipé d’un chauffage collectifEnviron 1500 €/m2 pour un gain énergétique de 30 %
Travaux de rénovation énergétique d’un bâtiment classe D ou E équipé d’un chauffage collectifEnviron 1800 €/m2 pour un gain énergétique de 50 %
Rénovation globale visant une classe énergétique A ou B à partir d’un bâtiment D ou EEnviron 3000 €/m2
Coût des travaux de rénovation énergétique en fonction du type de bâtiment

Rénovation d’un immeuble : quand devient-elle obligatoire ?

La loi interdit progressivement la location des passoires thermiques, le chauffage au fioul, au charbon et au gaz en logement collectif. Les travaux de rénovation énergétique vont ainsi se généraliser peu à peu en copropriété pour se conformer aux nouveaux standards dans le résidentiel.

Zoom sur le coût d’une rénovation des parties privatives d’un immeuble

Conformément à la loi climat et résilience du 22 août 2021, les copropriétés de plus de 200 lots et de plus de 15 ans doivent réaliser un projet de plan pluriannuel de travaux (PPPT) depuis le 1er janvier 2024. Au 1er janvier 2025, les copropriétés comptant entre 50 et 200 lots seront concernées. Enfin, au 1er janvier 2026, toutes les copropriétés devront établir un PPPT à réviser tous les 10 ans, sauf si le diagnostic technique global (DTG) indique que les travaux sont facultatifs.

Quels sont les principaux travaux de rénovation d’un immeuble à entreprendre ?

S’en remettre aux résultats et préconisations du DTG permet de rénover efficacement une copropriété.

Selon l’état du bâtiment collectif, les travaux suivants pourront être envisagés :

  • l’isolation thermique des éléments constructifs, comme la façade, les toitures, les dalles de sol, les portes et fenêtres ;
  • le remplacement des équipements de chauffe collectifs et de production d’eau chaude (ECS). Se tourner vers des systèmes fonctionnant à partir des énergies renouvelables contribue aussi à décarboner la résidence ;
  • la mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) pour améliorer la qualité de l’air et réduire le temps de chauffe dans les logements ;
  • le changement des luminaires intérieurs et extérieurs, ainsi que la mise en place de détecteurs de présence ;
  • l’amélioration de l’étanchéité à l’air pour supprimer les courants d’air, les risques d’infiltration et optimiser le confort phonique des occupants ;
  • l’installation de dispositifs réduisant les consommations d’eau, comme des robinets thermostatiques, des douchettes à économie d’eau ou des chasses d’eau à double flux ;
  • la pose de panneaux solaires photovoltaïques ou de récupérateurs d’eau de pluie.

Coût de la rénovation énergétique d’un immeuble : comment le financer ?

Si le coût de la rénovation énergétique d’un immeuble représente un frein à la prise de décision en assemblée générale, des dispositifs d’aides existent à destination des copropriétés.

La plupart des travaux permettant de réduire les dépenses énergétiques d’une copropriété sont éligibles à :

  • MaPrimeRénov’ Copropriété, une des aides de l’Anah ;
  • l’éco-prêt à taux zéro (éco-ptz « Copropriétés ») ;
  • la prime énergie des certificats d’économies d’énergie (CEE) pour un changement de chaudière ou tout autre travaux qui contribue à réduire les consommations du bâtiment  ;
  • Ma Prime Logement Décent pour les copropriétés dans le cadre de la lutte contre l’habitat indigne ;
  • le bail Rénov’ pour améliorer la performance énergétique des logements locatifs privés.
Alexandre Stoecklin
Alexandra Stoecklin

Diplômée d'un master en environnement, Alexandra a exercé pendant quinze ans dans des bureaux d'études techniques.

Depuis 4 ans, elle est rédactrice web spécialisée sur les sujets liés à l'énergie et l'environnement. Passionnée par les enjeux de la transition énergétique, elle associe sa plume à son expertise pour rédiger des contenus qui répondent aux enjeux des entreprises.