Cuisson et réfrigération représentent près de 50 % de la consommation d’électricité des restaurants. Comment diminuer le montant de la facture des restaurateurs ? Comment l’État soutient-il les commerçants dans leur déconsommation ? Zoom sur un excellent levier de réduction des dépenses de fonctionnement : le courtage en énergie pour les commerces de bouche.

Comment estimer la consommation d’énergie dans un restaurant ?

Estimation de la consommation électrique dans les restaurants

L’estimation de la consommation électrique dans les restaurants est influencée par de nombreux facteurs. Afin d’obtenir une estimation la plus juste possible, il convient d’abord de lister les éléments qui influencent le montant de la facture d’électricité.

Quels sont les éléments à prendre en compte pour estimer la consommation d’énergie d’un restaurant ?

  • le type de restaurant ;
  • la nature des plats proposés ;
  • la quantité de produits frais ;
  • le nombre de places assises ;
  • le nombre de services ;
  • les modes de préparation et de cuisson ;
  • la possibilité de commander des plats à emporter ;
  • les horaires et jours d’ouverture ;
  • etc.

Ce budget énergétique conséquent pèse sur les finances des restaurateurs. Mais quels postes consomment le plus d’énergie dans les établissements de restauration ? Pour bien estimer la consommation d’énergie dans les restaurants, il faut identifier les postes de consommation d’énergie.

Quels sont les postes de consommation d’énergie des restaurants ?

Sans grande surprise, c’est le poste cuisson qui représente la plus grosse part de la consommation d’électricité d’un restaurant : 38 %, en considérant les plaques de cuisson, fours, friteuses, grills, poêles, sauteuses, etc.

Comme dans la plupart des commerces de bouche, la réfrigération/congélation nécessite beaucoup d’énergie : environ 23 % du montant de la facture.

Ensuite, la préparation des boissons et les machines de bar ne consomment que 6 % de l’énergie facturée aux restaurateurs.

Les autres usages qui utilisent de l’énergie correspondent au conditionnement des locaux à travers l’utilisation des équipements CVC (chauffage, climatisation et ventilation) :

  • 11 % pour le chauffage de la salle de restauration et annexes ;
  • 7 % pour la production d’eau chaude sanitaire ;
  • 5 % pour la climatisation.

En outre, la ventilation ne peut être négligée dans des établissements répondant à des normes strictes en matière d’hygiène et de renouvellement d’air.

Enfin, l’éclairage et les autres équipements représentent 9 % de la facture.

Tous ces postes de consommation d’énergie peuvent être réduits à travers des mesures d’efficacité énergétique prenant la forme de bonnes pratiques en cuisine et d’optimisation des équipements.

Quelle est la consommation moyenne d’électricité d’un restaurant ?

La consommation électrique moyenne d’un restaurant est de 34 400 kWh. Avec une surface moyenne par commerce de 140 m2, un établissement de restauration utilise 244 kWh/m2.

Avec les boulangeries et les pressings, les restaurants font partie des commerces qui consomment le plus d’énergie.

En outre, on estime que la préparation d’un repas chaud nécessite 1 kWh d’énergie.

En considérant un prix au kWh moyen d’environ 0,19€ HT, le montant moyen de la facture d’un restaurant avoisine les 6 500 €/an.

Comment réduire la consommation d’électricité dans un restaurant ?

Réduire le montant de la facture d’électricité dans un restaurant contribue à maîtriser les coûts d’exploitation. Voici quelques leviers à étudier pour optimiser chaque poste de dépense énergétique.

La cuisson

Premier poste de consommation d’électricité des restaurants, les besoins en énergie pour la cuisson peuvent être réduits à travers quelques bonnes pratiques. En effet, optimiser la dépense d’énergie dédiée à la cuisson passe en premier lieu par un bon entretien des machines, comme un nettoyage régulier des fours et de leurs joints d’isolation.

En outre, des pratiques de travail responsables sont assez faciles à mettre en œuvre à travers la sensibilisation du personnel de cuisine :

  • allumage des appareils de chauffe uniquement le temps de chauffe ;
  • optimisation de la charge ;
  • utilisation de couvercles sur les casseroles et poêles pour réduire le temps de cuisson.

À terme, l’investissement dans des équipements plus performants, comme des fours à convection ou des plaques à induction, peut s’avérer indispensable.

La production de froid

Cuisson et production de froid représentent plus de la moitié de la facture d’énergie d’un restaurant.

Réorganiser la cuisine en séparant la zone chaude de la zone froide contribue à éviter une surconsommation des réfrigérateurs et des congélateurs.

Un entretien régulier, comme le dégivrage et le nettoyage des serpentins, permet également de maintenir l’efficacité du matériel.

Lors d’un remplacement d’équipements, choisir des appareils classés A+++, qui consomment moins d’électricité, aide à réduire la consommation d’électricité des entreprises.

Les équipements CVC

Les systèmes CVC contribuent au confort du restaurant et à la satisfaction des clients. Hivers rigoureux et étés caniculaires pèsent sur la consommation d’énergie des restaurants pour chauffer et climatiser les espaces.

Pour réduire ces postes de dépenses en restauration, l’isolation des locaux et l’installation de thermostats programmables aident à réduire la consommation d’électricité dans les restaurants.

L’éclairage

L’installation d’ampoules LED, plus durables et économiques, réduit de 30 % à 50 % la consommation d’énergie dédiée à l’éclairage des restaurants. Attention à la forte consommation des éclairages décoratifs !

En outre, la mise en place de détecteurs de mouvement, ou de minuteries, peut aussi être envisagée pour les zones peu fréquentées d’un établissement de restauration (sanitaires, stockages, etc.).

Courtage en énergie pour les restaurants : un excellent levier de déconsommation

Équipements énergivores et consommation d’énergie en heures pleines contribuent à alourdir la facture énergétique des restaurateurs. Le courtage en énergie représente une solution pertinente pour optimiser la gestion de l’électricité et réaliser des économies significatives.

Comment la législation contribue-t-elle à diminuer la consommation d’électricité des restaurants ?

Présenté le 6 octobre 2022, le plan de sobriété énergétique de la France contient un ensemble de recommandations afin de guider le pays vers l’indépendance énergétique.

Les restaurateurs sont concernés, car le plan suggère de :

  • réduire la température à 17 °C au point de consigne en l’absence de clients et de personnel dans les salles de restauration ;
  • éteindre les lumières et enseignes lumineuses des cafés et restaurants à la fin du service.

Depuis le 31 mars 2022, la loi climat et résilience interdit la climatisation ou le chauffage des terrasses non fermées.

Enfin, développé par RTE en partenariat avec l’ADEME, le dispositif Ecowatt invite à baisser le chauffage à 17 °C en cas de déclenchement de l’Ecowatt rouge. Il s’agit d’un niveau d’alerte de la consommation nationale considérée comme élevée et ne pouvant être couverte par l’offre.

Si prendre des mesures pour réduire la consommation d’électricité dans les restaurants peut sembler onéreux et contraignant, le Fonds Tourisme Durable de l’ADEME accompagne financièrement les restaurateurs dans l’accélération de leur transition énergétique.

Astuce pour devenir un restaurant décarboné 

Réduire la consommation d’un restaurant s’avère parfois compliqué, car offrir une prestation de qualité à la clientèle reste une priorité. Néanmoins, pour décarboner sa consommation d’électricité et s’affranchir des variations de prix des énergies fossiles, recourir aux énergies renouvelables, comme le solaire ou le biogaz, représente une excellente alternative.

Le fonctionnement du courtage en énergie

Le courtage en énergie pour les restaurants consiste à faire appel à un expert qui compare et négocie les offres des différents fournisseurs d’énergie.

Le courtier analyse la consommation énergétique d’un restaurant selon son activité, ses horaires et les équipements utilisés. Il trouve le contrat le plus avantageux en fonction des prix, des conditions et de la qualité des services.

Enfin, il se charge de la négociation auprès des fournisseurs et propose des solutions adaptées aux besoins spécifiques de chaque établissement de restauration.

Les avantages du courtage en énergie pour les restaurants

Faire appel à un courtier en énergie présente plusieurs avantages pour les restaurateurs. Premièrement, c’est un gain de temps que de déléguer la recherche du meilleur contrat d’énergie.

De plus, la fin des TRV et du Tarif Jaune EDF a contraint les restaurateurs à s’orienter vers une offre de marché parfois sans en connaître les clauses précises. En ce sens, un courtier en énergie dispose d’un réseau de fournisseurs de confiance pour obtenir des tarifs préférentiels auxquels les restaurateurs n’auraient pas accès seuls.

Grâce au courtage, les restaurateurs peuvent économiser jusqu’à 15 % sur la facture énergétique de leur établissement.

L’offre de courtage pour les restaurateurs Opéra Énergie

Opéra Énergie propose une offre de courtage spécialement adaptée aux restaurateurs. Grâce à notre expertise du secteur, nos clients bénéficient d’un audit énergétique personnalisé, de conseils sur mesure et d’un suivi continu pour garantir une gestion optimisée de leur consommation énergétique.

Si des travaux de rénovation sont requis, nous aidons les restaurateurs à recevoir des primes énergies issues du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie) auxquelles ils sont éligibles.

Enfin, en fonction des évolutions du marché et de leur niveau d’activité, nous accompagnons les restaurateurs afin qu’ils bénéficient toujours du meilleur contrat disponible.

Alexandre Stoecklin
Alexandra Stoecklin

Diplômée d'un master en environnement, Alexandra a exercé pendant quinze ans dans des bureaux d'études techniques.

Depuis 4 ans, elle est rédactrice web spécialisée sur les sujets liés à l'énergie et l'environnement. Passionnée par les enjeux de la transition énergétique, elle associe sa plume à son expertise pour rédiger des contenus qui répondent aux enjeux des entreprises.