Indicateur de performance énergétique (IPE) : définition et avantages
Un indicateur de performance énergétique (IPE) est un ratio mesurant la quantité d’énergie nécessaire à l’entreprise pour une activité donnée. Dans le cadre du pilotage des factures d’énergie, ces données sont précieuses. Elles permettent d’identifier les gisements d’économies d’énergie et de mieux comprendre les consommations.
Qu’est-ce qu’un indicateur de performance énergétique (IPE) ?
Selon la définition de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), responsable de l’ISO 50001 « Un IPÉ est une valeur ou une mesure qui quantifie les résultats liés à l’efficacité, aux usages et à la consommation énergétiques dans les installations, systèmes, procédés et équipements. Les organismes utilisent les IPÉ comme une mesure de leur performance énergétique. »
Un indicateur de performance énergétique (IPE) est donc un outil de mesure qui permet d’évaluer et de suivre la performance énergétique d’un processus de production ou d’une activité économique. Il s’agit d’un indicateur clé de performance ou key performance indicator (KPI) en matière d’efficacité énergétique en entreprise.
Ce ratio qui permet de mettre en balance la consommation d’énergie par rapport à une unité de mesure ou une unité de production :
- kWh / m2 pour un bâtiment ;
- kWh / tonne produite ;
- kWh / DJU / m3 pour le chauffage. Pour rappel, DJU signifie Degrés Jours Unifiés. Il s’agit d’une « valeur représentative de l’écart entre la température d’une journée donnée et un seuil de température de référence » selon la définition de GRDF.
Ces données peuvent être recensées sur un tableau de bord et servir à un gestionnaire d’énergie mais aussi au service comptabilité.
Pourquoi utiliser des IPE ?
1. Identifier les gisements d’économies d’énergie
Les IPE fournissent des données concrètes sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effets de serre (GES). Cela permet aux entreprises de savoir quels travaux d’efficacité énergétique mener. Dans la majorité des cas, ces travaux d’efficacité énergétique peuvent être financés par les primes CEE (Certificats d’Economies d’Energie).
2. Réduction des coûts d’exploitation
La prise en compte des IPE peut se traduire par des économies d’énergie significatives pour l’entreprise. En identifiant les postes de déperditions énergétiques (talon de consommation, process énergivore, etc), une organisation peut prendre les mesures adéquates et réduire leur facture d’électricité.
En outre, la mise en place d’IPE permet à l’entreprise de suivre l’évolution de son efficacité énergétique dans le temps en identifiant les axes d’amélioration et les éléments qui contribuent à améliorer la performance. Par ailleurs, les IPE permettent à une entreprise de comparer sa performance énergétique par rapport au secteur d’activité dans lequel elle évolue.
3. Conformité réglementaire et responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)
Aujourd’hui, il existe de plus en plus de réglementations et des normes relatives à la gestion de l’énergie et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est par exemple le cas du décret tertiaire qui impose la réduction des émissions de GES des bâtiments tertiaire de plus de 1000 m2 selon un certain calendrier. En se basant sur des IPE, les entreprises peuvent donc se conformer à ces exigences légales mais aussi respecter leurs engagements RSE.
4. Amélioration de l’image de marque
Les entreprises qui s’engagent dans la transition énergétique peuvent se distinguer sur le marché et s’ouvrir de nouvelles opportunités commerciales. C’est aussi un moyen d’attirer les investisseurs et de fidéliser ses salariés.
5. Obtention de certifications et labels
L’engagement de l’entreprise dans la transition énergétique peut se matérialiser par des certifications et labels. C’est notamment le cas de l‘ISO 50001, mentionnée plus haut, qui atteste que l’entreprise a adopté un management efficace de l’énergie. En obtenant cette qualification, elle peut être exemptée de bilan carbone réglementaire. Pour rappel, ce dernier est obligatoire dans les entreprises plus de 500 salariés, installées en France métropolitaine ou de 250 salariés en Outre-mer.
Sur quels indicateurs de performance énergétique se baser en entreprise ?
Le choix des indicateurs de performance énergétique va varier selon l’activité de l’entreprise. Un restaurant par exemple, peut se baser sur le kWh / couverts quand un constructeur automobile choisira, par exemple, comme référence le kWh / voiture.
Pour déterminer les IPE sur lesquels vous baser, le mieux reste de réaliser un audit énergétique de l’entreprise en se faisant accompagner par un consultant en efficacité énergétique ou un service de conseil en énergie. Celui-ci pourra recommander un système d’energy management ou un logiciel de GTB (Gestion Technique du Bâtiment) adapté au cœur de métier d’une organisation.