Le Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) est un concept essentiel dans le domaine de l’énergie et du chauffage. Il désigne la quantité totale de chaleur libérée lors de la combustion d’un combustible sans compter la chaleur contenue dans les vapeurs d’eau générées par cette combustion. Parfois confondue avec le Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS), cette mesure permet d’évaluer le rendement des chaudières et appareils de production d’eau chaude sanitaire. Il est utile de la prendre en compte pour améliorer l’efficacité énergétique du bâtiment mais aussi pour la déclaration Opérat dans le cadre du décret tertiaire.

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) : définition

Le PCI correspond à la quantité totale de chaleur libérée par la combustion d’un combustible (gaz, fioul, biomasse, etc.). Il ne prend pas en compte la chaleur contenue dans les vapeurs d’eau résultant de la combustion. On se sert de cette unité pour mesurer le rendement des chaudières. Il sert également à comparer les différents combustibles pour choisir celui qui sera le plus adapté pour alimenter en chauffage un bâtiment.

CombustiblePCI en kWh
1 kWh d’énergie électrique1
1 kWh (PCS) de gaz naturel (méthane) issu des réseaux0,90
1 kg de gaz naturel liquéfié12.553
1 kg de gaz propane1 m3 de gaz propane12,6623,7
1 kg de gaz butane1 m3 de gaz butane12,5730,45
1 litre de fioul domestique9,97
1 kg de charbon ou de houille8,8897,222
PCI des principaux combustibles

PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) et le PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur) : quelles différences ?

Le PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) et le PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur) sont deux notions relatives à la quantité d’énergie libérée lorsqu’un combustible est brûlé. Ces concepts permettent de mesurer les performances d’un appareil de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire.

Le PCS correspond à la chaleur dégagée par la combustion d’un combustible, en prenant en compte la récupération de la chaleur de la production de vapeur. Sa valeur est plus élevée que celle du PCI.

Le PCS est utile pour mesurer le rendement des chaudières à condensation. Ces dernières valorisent la chaleur fatale. Elles récupèrent les fumées produites lors de la combustion pour les intégrer au circuit de chauffage.

Pourquoi prendre en compte le pouvoir calorifique inférieur d’un appareil de chauffage ?

1. Faire des économies d’énergie

Le PCI est une mesure du rendement. Au moment de remplacer un appareil de chauffage, il est important de prendre cette donnée en compte. En effet, meilleur est le rendement, moins vous aurez besoin de combustible pour vous chauffer.

2. Réduire son empreinte carbone

La prise en compte du PCI des équipements de chauffage permet aussi aux entreprises de réduire leur bilan carbone. En effet pour deux systèmes qui utilisent le même combustible, il est possible de choisir le plus performant. Attention, en revanche, le PCI en lui même n’indique pas les émissions de CO2. C’est pourquoi, il n’est pas possible d’utiliser cette unité pour comparer une chaudière biomasse et une chaudière fioul, par exemple.

3. Demander les aides à la rénovation

Enfin, un seuil de PCI fait partie des standards à respecter pour obtenir des aides dans le cadre des Certificats d’Economies d’Energie (CEE). En effet, les fiches d’opérations standardisées de l’Ademe intègre souvent cette notion. C’est par exemple le cas de la fiche BAT-TH-157 pour l’installation d’une chaudière biomasse dans le tertiaire. Elle impose un rendement PCI minimum de 92%.

PCI ou PCS : qu’utiliser dans la déclaration Opérat pour le décret tertiaire ?

Dans le cadre du décret tertiaire, les entreprises doivent déclarer leurs consommations d’énergie sur la plateforme Opérat de l’Ademe. Notamment, elles doivent indiquer les consommations liées aux équipements de chauffage ou de production d’eau chaude. Il convient d’utiliser l’unité utilisée au moment de l’achat initial. Si cette dernière est exprimée en PCA, elle sera reconvertie en kWh PCI, conformément à l’arrête Valeurs Asbolues 1 du 24 novembre 2020.

Caroline Dusanter
Caroline Dusanter

Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.

Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.