BAT-SE-103 : Réglage des organes d’équilibrage d’une installation de chauffage à eau chaude

Mise en place dans le cadre des Certificats d’Economies d’Energie (CEE), l’opération BAT-SE-103 s’intéresse au réglage des organes d’équilibrage d’une installation de chauffage à eau chaude dans des bureaux et locaux professionnels du secteur tertiaire équipés d’une installation collective de chauffage à eau chaude (chaudière gaz par exemple). Les bons réglages de cet équipement permettent de faire des économies d’énergie.

Fiche CEE BAT-SE-103 : quelles exigences ?

Selon l’Ademe, le chauffage représente environ 50% des dépenses en énergie d’un site d’un bâtiment tertiaire. Le réglage d’équilibrage, mené dans le cadre de la fiche CEE BAT-SE-103 vise à harmoniser la température dans l’ensemble des pièces d’un édifice.

Une installation de chauffage central à eau chaude est jugée équilibrée lorsque la différence de température entre la pièce la plus chaude et la plus froide du même immeuble est inférieure à 2°C.

Quels documents pour justifier l’opération BAT-SE-103 ?

Afin de prétendre à un financement via les CEE, l’entreprise doit fournir les justificatifs suivants :

• Un plan hydraulique simplifié du système de chauffage, montrant l’emplacement de toutes les vannes ajustées et marquées sur le site ;
• Une fiche d’équilibrage détaillant pour chaque vanne ajustée :
  • Le numéro d’identification ;
  • La marque, le modèle ou les spécifications hydrauliques (graphique de perte de pression ou similaire) pour chaque type et taille de vanne ajustée ;
  • Le débit cible théorique ou, pour une température de départ spécifique, la température de retour cible théorique ;
  • Le débit réel mesuré ou, pour une température de départ spécifique, la température de retour réelle mesurée ;
  • Les réglages finaux appliqués (nombre de tours, échelle ou équivalent) ;
• Un registre des températures moyennes mesurées dans un échantillon de pièces, post-équilibrage. La différence de température entre la pièce la plus chaude et la plus froide ne doit pas dépasser 2°C.

BAT-SE-103 : quelles économies d’énergie en kWh cumac ?

Le réglage des organes d’équilibrage d’une installation de chauffage à eau chaude permet de faire des économies en kWh cumac. Les kWc cumac enregistrés dépendent de la zone climatique dans laquelle se trouve l’entreprise et de la surface chauffée.

La formule à respecter est la suivante :

Montant en kWh cumac par m2 en fonction de la zone climatique x surface chauffée = kWh cumac liés à l’opération

Les coefficients climatiques

Les kWh cumac obtenus dépendent de la zone climatique selon les barèmes exprimés dans le tableau suivant. On peut ensuite calculer les économies d’énergies en kWh cumac en multipliant le montant correspondant à la zone climatique par la surface chauffée.

Pour savoir à quelle zone votre entreprise appartient, vous pouvez la situer sur la carte ci-dessous.

Prenons un exemple. Une entreprise de services basée à Reims dans l’Est de la France (zone H1), dispose de bureaux de 800 m2, elle procède à un réglage des organes d’équilibrage de son installation de chauffage. Voici les kWh cumac enregistrés :

120 x 800 = 96 000

Grâce à cette opération d’efficacité énergétique, l’entreprise peut disposer de 96 000 kWh cumac d’économies d’énergie.

Quelle est la durée de vie conventionnelle de la fiche BAT-SE-103 ?

La durée de vie conventionnelle de la fiche BAT-SE-103 est de 10 ans.

BAT-SE-103 : quel montant de la prime CEE en euros ?

Un kWh cumac équivaut à 1 CEE. Plus une entité accumule de CEE, plus le rachat de travaux devient avantageux. Le montant spécifique pour la fiche BAT-SE-103 reste à déterminer.

Pour les entreprises, les opérateurs de Certificats d’Économie d’Énergie (CEE) établissent souvent des barèmes basés sur les travaux réalisés. Ce forfait varie selon l’opérateur obligé choisi. Il convient donc de passer par un comparateur de prime CEE pour sélectionner la meilleure proposition de rachat de travaux.

Caroline Dusanter

Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.

Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.