Depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, les prix de l’énergie sont un vrai sujet. Le contexte géopolitique et notamment le conflit entre l’Ukraine et la Russie a fait émerger une dépendance de la France aux importations d’énergie et notamment de gaz naturel. Des évènements qui ont eu un important impact sur les factures des consommateurs. Dans tous les cas, il est possible de réduire cette dernière, en l’optimisant ou en réduisant sa consommation. Opera Énergie propose de vous accompagner.
Prix de l’énergie : chiffres clés en 2026 et évolutions
Dans les Chiffres clés de l’énergie (Édition 2025), le Ministère de la Transition écologique présente l’évolution des prix de l’énergie par secteur pour l’année 2023. En moyenne, les prix de l’énergie ont augmenté de 10,5 % entre 2022 et 2023, tous secteurs confondus, y compris pour les usages non énergétiques.
Cette hausse n’a toutefois pas été uniforme : le secteur tertiaire affiche la plus forte progression avec +49,2 %, suivi par l’industrie (hors hauts-fourneaux) avec +19,5 %.
Dans le secteur résidentiel, les prix ont augmenté de +10,7 %, tandis que le secteur agriculture-pêche a enregistré une hausse plus modérée de +7 %. Le secteur des transports, quant à lui, se distingue par une légère baisse de 0,1 % sur la période.
Prix de l’énergie : quelles évolutions du côté de l’électricité ?
Entre 2021 et 2024, le marché de l’électricité a connu une succession de chocs sans précédent. Après des années de relative stabilité, les prix ont bondi en 2022, portés par l’explosion du coût du gaz et la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine. Le mégawattheure, longtemps autour de 50 €, a dépassé ponctuellement les 400 € sur les marchés de gros européens. En 2023, malgré une légère accalmie estivale, la volatilité est restée forte, alimentée par les arrêts de réacteurs nucléaires et les tensions d’approvisionnement.
L’année 2024 a marqué le début d’un reflux : la remise en service progressive du parc nucléaire français, la montée en puissance des énergies renouvelables et la détente sur les marchés du gaz ont fait baisser les cours. C’est ce qu’explique le Ministère de la Transition écologique :
Le prix spot de l’électricité livrable en France s’élève à 57,7 €/MWh en moyenne en 2024, contre 97,2 €/MWh en 2023 (- 41 % entre 2023 et 2024). Le prix moyen sur l’année a été divisé par cinq par rapport à son niveau historique enregistré en 2022 (279,4 €/MWh) et se rapproche de son niveau antérieur aux crises sanitaire et énergétique (50,2 €/MWh en 2018).
Ce recul durable a préparé le terrain à la stabilisation observée en 2025.
Prix de l’énergie : un marché de l’électricité en quête d’équilibre en 2026
En novembre 2025, le prix de l’électricité en Europe semble enfin retrouver un certain calme après trois années de tensions historiques. Le mégawattheure s’échange autour de 83 €/MWh sur le marché spot, contre plus de 120 €/MWh un an plus tôt. Ce recul traduit le retour progressif d’un équilibre entre production et demande, dans un contexte où la France, en particulier, renforce sa capacité nucléaire et accélère le développement des énergies renouvelables.
Evolution du prix de l’électricité au cours des 12 derniers mois
Des signaux de stabilisation à confirmer en 2026
Les prévisions pour 2026 confirment cette tendance à la détente : les contrats à terme (CAL 2026) se situent autour de 55 €/MWh, signe d’une confiance retrouvée des marchés. Cette modération tient aussi à la baisse du prix du gaz naturel et du CO₂, deux leviers majeurs du coût de production électrique. Après le choc énergétique de 2022-2023, l’Europe entre donc dans une phase de « normalisation », mais cette stabilité reste fragile.
Prix de l’énergie : qu’en est-il du gaz naturel ?
Le gaz naturel n’est pas exempté de hausses. Entre 2020 et 2024, le marché du gaz a connu des variations d’une ampleur inédite. Après une période de relative stabilité jusqu’en 2021, marquée par des tarifs modérés autour de 20 à 30 €/MWh, les tensions géopolitiques et la reprise post-Covid ont enclenché une flambée brutale des prix.
En 2022, la guerre en Ukraine a provoqué une véritable crise énergétique : le prix du MWh a parfois dépassé les 300 €, porté par la raréfaction du gaz russe et la spéculation sur le GNL.
En 2023, malgré la mise en place du bouclier tarifaire et la reconstitution des stocks européens, les prix sont restés élevés avant de se stabiliser. En 2024, la détente des marchés mondiaux a permis d’amorcer un retour progressif à l’équilibre.
Quelles ont été les évolutions des prix de cette énergie ces derniers mois ?
Prix du gaz : une stabilisation des cours de la molécule en 2025
Le marché du gaz semble avoir connu une période de recul des prix de l’énergie au printemps 2025, soutenue par une abondance d’approvisionnement et une demande modérée. C’est ce qu’explique GRDF :
Le Prix Repère Vente Gaz (PRVG), publié à titre indicatif par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE), baisse depuis avril 2025, et reste inférieur à celui de l’électricité. En octobre 2025, le prix moyen du gaz est de 10,337 c€/kWh TTC, soit près de 2 fois moins cher que l’électricité (19,52 c€/kWh TTC).
Ensuite, à l’approche de l’automne, les prix semblent se stabiliser, plutôt que de continuer à baisser fortement. Cette stabilisation s’explique par un bon niveau de stockage, ce qui limite les tensions immédiates sur l’offre.
Quelles perspectives pour les prix du gaz en 2026 ?
À l’horizon 2026, les spécialistes anticipent plutôt une stabilisation qu’une véritable baisse. Les tensions géopolitiques, les coûts de transport et la fiscalité énergétique continuent de peser sur les prix.
Même si l’Europe dispose désormais de stocks confortables et d’un réseau d’approvisionnement plus diversifié, ces atouts suffisent surtout à éviter de nouvelles flambées, sans garantir une chute durable des coûts.
La météo jouera aussi un rôle clé : un hiver doux pourrait limiter la demande, tandis qu’un épisode de froid prolongé relancerait la hausse. Autrement dit, le gaz restera une énergie sensible aux aléas mondiaux.
Comment suivre les prix de l’énergie ?
Pour anticiper les variations du marché et optimiser ses achats, plusieurs outils fiables permettent de suivre les prix de l’électricité et du gaz en temps réel :
- éCO₂mix (RTE) : la plateforme publique de RTE affiche la production, la consommation et le prix spot de l’électricité en France. Les données sont mises à jour heure par heure et permettent de visualiser les pics de demande ou les excédents de production.
- Epex Spot : cette bourse européenne de l’électricité publie chaque jour les prix spot journaliers pour la France et plusieurs pays voisins. Elle constitue une référence pour comprendre les fluctuations à court terme.
- EEX (European Energy Exchange) : basée à Leipzig, elle propose les prix à terme du gaz et de l’électricité, utiles pour anticiper les tendances à moyen et long terme.
Ces outils gratuits ou en accès libre permettent aux entreprises d’adapter leurs stratégies d’achat en fonction des signaux du marché.
Bon à savoir
Opéra Énergie publie chaque trimestre ses baromètres des prix de l’électricité et du gaz, spécialement conçus pour les entreprises. Appelées Opéra Index, ces bilans élaborés à partir des données des marchés de gros (Epex Spot, EEX) et des informations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), offrent une vision claire de l’évolution des cours de l’énergie. Ils permettent aux décideurs de suivre les tendances de prix, d’identifier les périodes propices à la souscription ou à la renégociation d’un contrat, et de mieux comprendre les facteurs qui influencent le marché.
Prix de l’énergie pour les entreprises : comment protéger sa facture de gaz et d’électricité ?
Qu’ils augmentent ou qu’ils baissent, les prix de l’énergie restent un enjeu stratégique pour les entreprises. Dans les deux cas, faire appel à un courtier en énergie BtoB, comme Opéra Energie permet de garder la maîtrise de sa facture.
En période de hausse, le courtier aide à sécuriser des contrats à prix fixe pour éviter les fluctuations du marché. Lorsque les prix redescendent, il est tout aussi précieux. il compare les offres disponibles, identifie les opportunités de renégociation et conseille sur le moment le plus pertinent pour challenger son contrat.
Diplômée d’un Master 2 du CELSA-Paris Sorbonne, Caroline s’est lancée comme rédactrice et chargée de communication éditoriale indépendante en 2017. Intéressée par les problématiques liées à la transition énergétique et à la mobilité, elle travaille avec Opéra Énergie depuis 2019.
Experte sur les problématiques liées à l'énergie et la rénovation énergétique, elle ambitionne à travers ses articles de faire de la pédagogie sur le marché du gaz et de l’électricité, en constante évolution.
