Puissance apparente : définition et méthode de calcul
La puissance apparente correspond à la puissance maximale qu’un usager du réseau électrique peut appeler à un instant particulier. Sur le contrat d’énergie, elle est facturée au travers de l’abonnement à l’électricité pro. Pourquoi calculer la puissance apparente ? Comment faire ? En quoi permet-elle d’optimiser la facture d’énergie ?
Puissance apparente : définition
La puissance apparente est la somme trigonométrique de la puissance active et de la puissance réactive. Exprimée en Volt-Ampère (VA) ou kiloVolt-Ampère (kVA), elle correspond à la puissance souscrite de votre contrat d’électricité. Il s’agit de la puissance maximale que vous pouvez soutirer au réseau électrique à un instant T.
Puissance active : définition
Selon le fournisseur historique d’électricité EDF, « La partie de l’énergie exploitable directement est appelée « énergie active ». Elle est exprimée en kilowattheure (kWh). » En d’autres termes, il s’agit de la puissance utile de l’électricité.
Puissance réactive : définition
La puissance réactive est l’autre face de la puissance apparente. Elle permet de générer l’énergie pour activer un champ magnétique dans certains appareils. Elle est donc nécessaire dans de nombreux cas. En effet, tous les appareils avec des bobines électromagnétiques, soit tous les équipements avec un moteur.
Comme l’explique Engie « en cas de puissance réactive trop élevée, les pertes de chaleur sont nombreuses et le rendement réduit. » Autrement dit, plus on utilise de puissance réactive, plus on perd en puissance utile, moins on peut soutirer d’électricité au réseau national.
Minimiser l’impact de la puissance réactive : un enjeu pour les industries
La puissance réactive est facturée à part aux industries. C’est ce que souligne Engie Entreprises et Collectivités « la facture prend en compte les quantités d’énergie réactive consommées (en pointe ou en base) supérieures de 40% au volume d’énergie active vraiment consommée par les process de l’utilisateur ».
Pour minimiser le budget énergie de son industrie, il faut souvent changer ou améliorer les performances des machines. Ces travaux coûteux permettent de réduire la consommation énergétique et les rejets de CO2 d’un site industriel. C’est pourquoi, ils peuvent être entrepris dans le cadre des Certificats d’Economies d’Energie (CEE) ou du Contrat de Performance Energétique (CPE).
Comment calculer la puissance apparente ?
Pour calculer la puissance apparente, il faut utiliser le théorème de Pythagore pour créer un triangle des puissances. On se base sur les références suivantes :
- S pour la puissance apparente ;
- P, la puissance active exprimée en kWh ;
- Q, la puissance réactive en kilovoltampèreréactifheure (kVArh).
La formule est la suivante :
P² + Q² = S².
Il faudra ensuite calculer la racine carré du résultat, √S.
Où trouver la puissance apparente de son compteur ?
La puissance apparente correspond à la puissance souscrite. Vous pouvez donc la trouver sur votre contrat ou sur vos factures d’électricité. Si vous êtes équipé d’un compteur Linky, elle apparait aussi sur l’écran rétroéclairé. Il suffira de faire défiler l’affichage avec le bouton +.
Tenir compte de la puissance apparente pour optimiser sa facture d’électricité
Puissance souscrite et abonnement à l’électricité
La puissance apparente détermine le montant de votre abonnement à l’électricité, la part forfaitaire de votre facture d’électricité. Plus la puissance souscrite est importante, plus le montant de l’abonnement sera élevé. C’est pourquoi, il faudra réaliser une estimation de consommation pour savoir quelle quantité d’énergie maximale vous êtes amené à consommer à un instant T dans le cadre de votre activité.
En plus de la puissance souscrite, il faudra également regarder le prix du kWh d’électricité. En effet, vos consommations sont facturées au kWh. Plus celui-ci sera important, plus votre facture grimpera.
Pour vous aider à trouver la puissance la plus adaptée et le meilleur contrat d’électricité pour votre entreprise, vous pouvez faire appel à un courtier en énergie comme Opéra Energie.
Eviter les dépassements de puissance
Lorsque la quantité d’électricité appelée sur le réseau est supérieur à la puissance apparente, votre entreprise peut faire face à un dépassement de puissance. Cela se traduit par :
- une disjonction pour les compteurs d’une puissance inférieure ou égale à 36 kVA ;
- une surfacturation pour les compteurs PME-PMI ou les compteurs industriels d’une puissance supérieure à 36 kVA.
En déterminant la bonne puissance à souscrire, vous évitez de pénaliser votre activité par un arrêt brutal des machines ou
Raccordement électrique : choisir entre un compteur monophasé ou triphasé
Si vous souhaitez emménager dans des locaux neufs, le calcul de la puissance apparente vous permettra de choisir votre type de branchement. Vous aurez le choix entre :
- Un compteur monophasé. Votre local dispose d’un circuit électrique unique ;
- Un compteur triphasé. La puissance est répartie en trois circuits électriques de dimension égale.
Pour les petites entreprises, un raccordement en monophasé est souvent suffisant. Lorsque vos besoins sont supérieurs à 18 kVA de puissance, il est obligatoire d’opter pour un compteur triphasé.
Peut-on changer de puissance en cours de contrat ?
Oui, il est possible de changer de puissance si celle-ci a été mal déterminée ou si l’entreprise fait l’acquisition de nouvelles machines. En général, il faudra vous adresser directement à votre fournisseur qui fera évoluer les termes de votre contrat. Il transmettra ensuite votre demande à Enedis, le gestionnaire de réseau électrique qui viendra modifier la puissance du compteur. Cela implique parfois un changement du compteur électrique.